Apport de l’échographie dans le diagnostic anténatal d’une Méningo-Encéphalocèle Sincipitale : à propos d’un cas au CHU Pr BSS de Kati
Abstract
La méningo-encéphalocèle sincipitale est une anomalie du tube neural rare dans notre milieu. Elle pose des problèmes d’ordre diagnostique, et thérapeutique.
Il s’agissait d’une étude descriptive portant sur l’analyse d’une observation médicale d’une gestante reçue pour échographie et explorée par un appareil échographique de type MINDREY minu de trois sondes multifréquences et une sonde vaginale.
Nous rapportons l'observation médicale d'une gestante de 18 ans, de profession élève, primigeste sans antécédents pathologiques notables, pas de notion de prise médicamenteuse ni de substance toxique.
Elle a été adressée dans notre structure pour sa toute première échographie obstétricale réalisée en urgence au deuxième trimestre de sa grossesse pour contraction utérine douloureuse irrégulière sur grossesse non à terme non suivie.
L’echographie a objectivé une méningo-encéphalocèle sur grossesse monofoetale intra-utérine évolutive de 23 SA +03 jours devant une masse hétérogène frontonasale en continuité avec les structures cérébrales sur un defect osseux.
De cette étude, il en ressort les éléments ci-après :
Les encéphalocèles rentrent dans le cadre général des anomalies de fermeture du tube neural.
L’étiologie des encéphalocèles est hétérogène, multifactorielle incluant des facteurs génétiques et des facteurs d’environnement.
Le diagnostic antenatal se base essentiellement sur l’échographie qui peut être fait de manière precoce au premier trimestre, d’autres examens peuvent être demandés en seconde intention telsque l’IRM foetale et le dosage de l’AFP.
Le diagnostic positif des encéphalocèles antérieurs est évoqué sur la base de la constatation d’une masse médiane siégeant sur le segment céphalique antérieur souvent associé à une obstruction nasale et difficultés respiratoires avec comblement du défect osseux, aussi une dérivation d’une hydrocéphalie si elle est présente.
La méconnaissance actuelle des facteurs qui produisent cette anomalie ne permet pas d’en assurer la prévention primaire. Cependant, l’accent doit être mis sur l’importance d’une nutrition équilibrée, d’une proscription des médicaments à action tératogène chez les femmes enceintes, l’administration périconceptionnelle d’acide folique aux femmes en âge de procréer et la surveillance échographique de la grossesse.