| dc.description.abstract | Introduction : Le SCA a longtemps été considéré comme une pathologie du sujet âgé, mais de nos jours nous observons de plus en plus de sujets jeunes atteints sous réserve du cumul des facteurs de risque cardiovasculaire.
Méthodes et patients : il s’agissait d’une étude descriptive, à recrutement prospectif, allant du 01 Octobre 2020 au 31 Mars 2022. Cette étude a concerné tous les patients âgés de moins de 45 ans ou égal, hospitalisés pour SCA confirmé à la coronarographie au CHUME, afin de dégager les caractéristiques épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutives de cette pathologie chez le sujet jeune.
Résultats : Sur deux cent trente-huit (238) patients cinquante un (51) étaient des sujets jeunes soit une fréquence hospitalière de 21,43%. La prédominance était masculine (84,31%) et un sex-ratio de 5,3. L’âge moyen était de 40,43 ± 3,9 ans. 62,7% des patients étaient référés dans un délai ≥ 12H. Les facteurs de risque étaient dominés par le tabagisme (72,5%). Le symptôme majeur était la douleur infarctoïde (62%). Dans 76,47% des cas, la présentation était un SCA avec sus-décalage persistant su segment S-T (SCA-ST+) ; le territoire antérieur étendu était le plus concerné (35,3%). Il s’agissait le plus souvent d’atteinte mono tronculaire (47,1%) avec une atteinte préférentielle de l’inter ventriculaire antérieure IVA (51%). Tous les patients ont bénéficié de l’angioplastie coronaire avec pose de stent actifs et l’angioplastie primaire était réalisée chez 11,8% ; aucun patient n’a été thrombolysé. Les complications péri procédurale étaient surtout dominées par l’arrêt cardiaque récupéré (7,3%) et la survenue du décès chez deux patients (3,6%). Environ 91,8% patients ont été mis sous ticagrelor, 8,2% sous clopidogrel, le tirofiban a été utilisé chez 26,5%. L’évolution hospitalière était simple chez 82,4%, des complications ont été observées dans 13,7%, et le décès enregistré dans 3,9% cas.
Conclusion : le SCA n’est pas exceptionnel chez les patients de moins de 45 ans avec les facteurs de risque cardiovasculaires notamment le tabagisme. Au Mali sa prise en charge reste encore problématique en rapport avec les longs délais de consultation et de prise en charge. | fr_FR |
