Contribution à l'amélioration de la dispensation des médicaments anticancéreux dans la pharmacie du CHU du Point G
Abstract
Le cancer constitue un véritable problème de santé publique dans le Monde. Il faudra s'attendre à une augmentation très significative des cas dans les pays à revenu faibles comme le Mali dès que la couverture sanitaire, les moyens de diagnostics et l'information au grand public seront adéquats. Après la gratuité des médicaments utilisés dans la prise en charge du cancer il nous a paru nécessaire d'examiner leur dispensation au sein de la pharmacie du CHU du Point G, de connaître les fréquences de prescription des molécules cytotoxiques et adjuvantes, leur disponibilité et ainsi que leur conservation. METHODOLOGIE : Nous avons réalisé deux types d'étude : une étude rétrospective qui a porté sur 808 ordonnances appartenant à 289 patients sur une période d'une année et dont les informations cliniques ont été prises dans les dossiers des patients dans le service d'hémato-oncologie et une étude prospective qui a consisté à recueillir des questionnaires adressés aux dispensateurs de la pharmacie hospitalière durant la période de notre étude. RESULTATS : Nous avons trouvé que le cancer du sein a été le plus fréquent avec 58,82 p.100 . Le tamoxifène à été le protocole le plus utilisé avec 29,80 p.100 et la doxorubicine la molécule cytotoxique la plus utilisée avec 18,72 p.100 . L'ondansétron a été la molécule adjuvante la plus prescrite pour 46,81 p.100 des patients alors que la morphine n'avait été disponible que pour 45 patients. Les médicaments sont stockés dans plusieurs endroits à cause de l'insuffisance de l'espace et le système de réfrigération laisse à désirer. Pour ce qui est de la dispensation deux dispensateurs sur trois ne recherchaient pas les contre-indications, les interactions médicamenteuses. Deux dispensateurs sur trois fournissaient des informations concernant les effets secondaires et les précautions d'emploi. Tous les dispensateurs faisaient l'analyse juridique et réglementaire et donnaient des informations sur la posologie, la modalité de prise et les modes de conservation des médicaments. Il n'y avait pas par contre de suivi du traitement et des effets secondaires par les dispensateurs.