Dynamique spatio-temporelle du paludisme en saison sèche dans le village de Dangassa
Abstract
La transmission du paludisme implique une interaction complexe entre plusieurs facteurs,
notamment le climat, l'utilisation des terres, la topographie, l'utilisation inadéquate des
médicaments antipaludiques et la résistance aux médicaments, le statut socio-économique et la
politique de santé. Malgré des efforts importants et divers de lutte, le paludisme reste un défi
pour la communauté mondiale et pour les pays subsahariens en particulier. Nous nous sommes
proposés d’étudier la répartition spatio-temporelle des facteurs environnementaux contribuant
au maintien de la transmission du paludisme pendant la saison sèche de 2013 à 2016 dans le
village de Dangassa.
Sur une cohorte de 1400 participants tirés au hasard de 240 ménages sélectionnés, le sex-ratio
était de 0,85. La prévalence élevée de parasitémie positive était observée en 2014 et 2015 plus
précisément pendant la saison sèche froide et les participants âgés de 5 à 9 ans sont les plus
concernés. Les 2 cas de paludisme se trouvaient concentrés au centre, au centre nord et au sud ouest du village. L’agrégation de points chauds de paludisme était dans la partie nord du village
avec des risques relatifs de 4,92, 4,854, 3, 46 et 4,67 respectivement en 2013, 2014, 2015 et
2,16. Ces agrégations étaient à la limite de la signification en 2013 (P = 0,042) et 2014 (P =
0,046). La régression sur les composantes principales a montré que la température extrême était
associée à une diminution du nombre de cas pendant la saison sèche bien que ce facteur soit
limite dans le temps (mars et avril).
La dynamique de la transmission du paludisme pendant la saison sèche varie dans l’espace et
le temps à Dangassa. Les résultats retrouvés font ressortir que les facteurs météorologiques et
environnementaux ont un impact probable sur l’incidence du paludisme