Evaluation de la transmission de la filariose lymphatique dix ans après l’arrêt du traitement de masse dans 6 villages de l’aire de santé de Kolokoba, dans le district sanitaire de Sikasso
Abstract
Introduction
Après arrêt du traitement de masse en 2008 suite à sept séances annuelles de traitement dans
six villages endémiques à Wuchereria bancrofti au Mali, de 2009 à 2019 une surveillance a
commencée pour détecter une probable réémergence.
Objectif
En 2019, la prévalence de la FL a été comparée à celles des autres années dans les six villages
de l’étude.
Méthodologie
L'antigène de Wuchereria bancrofti a été détecté dans les échantillons de sang à l’aide des tests
FTS (bandelette de teste de la filariose). Les microfilaires de W. bancrofti ont été recherchées
sur des lames de goutte épaisse confectionnées chez les sujets positifs au test FTS.
Résultats
Parmi les 2046 personnes testées, la prévalence de l’antigénémie variait de 0,38% à Missasso
à 2,94% à Niatanso. Nous avons observé des sujets positifs dans tous les villages sauf à
Zanadougou (0%).
Chez les enfants de 6 à 7 ans, la prévalence de 2019 était comparable à celle de 2009 (Test
exacte de Fisher ; p = 0,4311). Chez les 15 ans et plus, les femmes étaient plus représentées
(sexe ratio= 1,94). Dans les deux groupes les prévalences n’étaient pas différentes (p = 0,2775).
Chez les hommes, Dozanso avait la plus grande prévalence (3,5% (4/114)) et Niatanso avait la
plus grande prévalence (2,6% (4/151)) chez les femmes.
Conclusion
La transmission ne semble pas continuer et la prévalence reste encore maintenue à un niveau
très bas depuis l’arrêt du TDM en 2009.