Evaluation de l’observance de bonnes pratiques d’hygiène alimentaire dans les cantines du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point « G » et alentours de novembre 2016 à février 2017 à Bamako.
Abstract
L’alimentation les rues et dans les cantines des hôpitaux et ces alentours, est un phénomène quasi universel
que l’on rencontre aussi bien dans les pays en développement (dont le Mali) qu’industrialisés, en particulier
en zone urbaine. Les plats les plus incriminés étaient : le riz, le tôh, le couscous, le lait, le poisson et la
boisson. Ce mode d’alimentation nécessite des conditions d’hygiène et d’assainissement devant permettre
une protection optimale des consommateurs pour éviter les risques de toxi-infection alimentaire aux
consommateurs.
L’objectif général de cette étude est d’évaluer l’observance des pratiques de l’hygiène alimentaire dans les
cantines du Centre Hospitalier Universitaire du Point « G ».
Il s’agissait d’une étude transversale descriptive portant sur les pratiques de l’hygiène alimentaire dans la
cantine du CHU du Point « G » et les points de vente d’aliments aux alentours qui s’est déroulée de
Novembre 2016 à Février 2017. Nous avons utilisé la méthode d’échantillonnage probabiliste pour les
consommateurs qui nous a permis d’obtenir 106 consommateurs mais par rapport aux restaurateurs nous
avons enquêté tous les restaurants de façon exhaustive et un restaurateur est soumis au questionnaire par
restaurant.
Nous avons fait les constats suivants :
RESULTATS SAILLANTS
Par rapport aux restaurateurs :
Le niveau de connaissance des règles d’hygiène est mauvais dans 4.5 % des cas.
L’environnement de préparation des aliments n’est propre que dans 4.5 % des cas.
La qualité de l’observance du lavage des mains est insuffisante dans 55.6 % et très insuffisante 13.6 %.
68.2 % des restaurateurs n’ont pas du tout fait de visites médicales.
Par rapport aux consommateurs
Plus des deux tiers des consommateurs soit 68.9 % mangent les trois repas.
Presque le tiers des consommateurs soit 30.2 %, s’est plaint au moins une fois de la survenue d’un
malaise
Plus d’un tiers de consommateurs soit 41.5 % ne lavent pas leurs mains au savon avant les repas.
Les professionnels de la santé reconnaissent la nécessité d'une meilleure hygiène, mais très peu sont
effectivement engagés dans des programmes visant à la promouvoir.
Ces restaurants peuvent devenir une véritable menace pour la santé publique, si des mesures ne sont pas
prises pour que leur pratique réponde à un certain nombre d’exigences en matière de l’observance des règles
d’hygiène alimentaire.