Etude entomologique de la transmission du paludisme dans cinq sites sentinelles au Mali en 2010 et 2011
Abstract
Le paludisme est la maladie parasitaire la plus répandue dans le monde. Il est dû à un
protozoaire du genre Plasmodium transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique femelle
du genre Anophèle.
L’une des principales composantes du plan stratégique 2013-2017(PNLP/Ministère de la
santé) est le renforcement d’un système de surveillance sentinelle (épidémiologique,
entomologique) pour les zones à transmission instable du paludisme.
La présente étude rétrospective se propose de faire l’état des lieux entomologique de la
transmission entomologique du paludisme dans cinq sites sentinelles. Il s’agit d’une analyse
rétrospective des données d’une étude transversale qui s’est déroulé en 2010 (de juin à
octobre) et 2011 (de juin à septembre).
Elle était basée sur la collecte des moustiques adultes par pulvérisation de pyrèthre (spray
catch) dans les chambres à coucher et la capture de nuit sur appât humain.
Une étude descriptive des paramètres entomologiques était effectuée. Une comparaison des
moyennes de moustiques collectés à l’intérieur et à l’extérieur était effectuée.
Le test de Kruskal-Wallis et le T-test d’indépendant étaient utilisés pour la comparaison des
moyennes.
Il n’y avait pas de différence significative entre le nombre moyen de moustique (An. gambiae
sl) qui pique à l’intérieur et à l’extérieur sur l’ensemble des sites.
Globalement la densité était plus forte à Gomitogo situé dans la zone sahélienne et plus faible
à Taliko dans la zone péri-urbaine en 2010 et 2011. Au cours des passages, l’agressivité était
la plus élevée à Gomitogo et la plus basse à Taliko tant en 2010 qu’en 2011.
Les paramètres entomologiques de base variaient différemment d’une année à l’autre et d’un
site à l’autre. Il a été constaté sur certains de nos sites que les pics de la densité et de
l’agressivité précédaient ceux du TIE d’à peu près un mois.