Evaluation de la prise en charge thérapeutique des mycoses superficielles aux centres de santé de référence des communes V et VI du district de Bamako
Abstract
Introduction
Les prévalences des mycoses dans le monde et dans certains pays d’Afrique sont bien documentées. Cependant très peu de données existent sur les échecs aux traitements antifongiques en Afrique et singulièrement au Mali. L’hypothèse de ce travail est que la prise en charge des mycoses superficielles est mal évaluée dans les centres de santé de référence au Mali. Le but de ce travail était d’évaluer la prise en charge des mycoses superficielles aux centres de santé de référence des communes V et VI du district de Bamako.
Méthode
L’étude s’est réalisée dans les services de dermatologie des centres de santé de référence de la commune V et VI du district de Bamako. Il s’agissait d’une étude prospective qui s’est déroulée de février 2020 à février 2021. L’étude a concerné tous les patients de tout âge ayant été vu en consultation dans les services de dermatologie ayant rempli les critères d’inclusion. Les patients ont été traités et suivis par les dermatologues des deux centres de santé de référence du district de Bamako.
Résultats
236 volontaires ont été enrôlés dans cette étude. Il y avait autant de volontaires de sexe masculin que de volontaires de sexe féminin. La tranche d’âge de 1 à 10 ans était la plus représentée avec 39%. Les teignes représentaient les principaux motifs de consultations avec 37,7%, suivi par les malassezioses et les intertrigos qui prévalaient respectivement 16,1% et 14,8%. 100% des mycoses diagnostiquées ont été faites sur la base des éléments cliniques. Les intertrigos, les malassezioses et les onychomycoses étaient plus prévalentes chez les sujets de sexe féminin tandis que les teignes étaient plus prévalentes chez les sujets de sexe masculin. Les teignes étaient les mycoses plus diagnostiquées chez les enfants avec 89%. Les formes comprimées et les crèmes étaient les plus prescrites. Les azolées et les allylamines étaient les molécules les plus prescrites avec respectivement 37% et 30% de fréquence. Les échecs thérapeutiques antifongiques représentaient 11,4%.
Conclusion
Le diagnostic des mycoses est exclusivement clinique sans examen complémentaire.
Le taux d’échecs au traitement antifongiques est faible dans notre population d’étude.