Hépatite B occulte : Etude pilote chez les donneurs sang au CNTS de Bamako
Résumé
L’infection par le virus de l’hépatite B, en particulier par voie de transfusion, demeure un problème de santé publique majeur partout dans le monde, notamment au Mali, considérée comme une zone d’endémicité intermédiaire. Or, la transmission de l’hépatite B par des sujets HBs Ag négatifs (chez qui l’antigène de surface de ce virus n’a pas été détecté) se produit en partie pendant la période de sérologie négative mais aussi pendant les stades plus tardifs de l’infection, nommés « période d’infection occulte ».
L’infection occulte par l’hépatite B est définie par la présence de cet antigène de surface indétectable dans le sérum, malgré la présence d’ADN du virus circulant.
Dans le but de diminuer la transmission occulte de l’hépatite B par transfusion, nous avons initié cette première étude sur l’anticorps Anti-HBc chez les donneurs volontaires de sang au CNTS de Bamako. L’étude nous a permis de répartir les donneurs en fonction de leurs données sociodémographiques et de connaitre la fréquence de l’anticorps Anti-HBc chez les donneurs de sang.
Nous avons obtenu les résultats ci-après :
Notre échantillon était majoritairement constitué d’homme avec une fréquence de 91,8% et un sexe ratio de 11,22. Les jeunes étaient les plus nombreux et la tranche d’âge 25-44 ans était la plus représentée avec une fréquence de 71,8%. Dans notre étude l’ethnie Bambara était prédominant soit 28,9%
Dans notre étude nous avons trouvé une fréquence de 64,9% d’Anticorps Anti-HBc positif. Le sexe masculin, les commerçants, l’ethnie bambara et les donneurs âgés de 25-44 ans ont été les plus concernés par la présence de l’anticorps anti-HBc. L’anticorps Anti-HBc était aussi majoritairement présent chez les donneurs ayant effectués 6 à 15 dons.
Une plus grande attention devrait être accordée au profil sérologique " Anti-HBc" chez les donneurs de sang du CNTS de Bamako afin de prévenir l’hépatite B occulte post transfusionnelle