Place de l’hépatite B dans le service de médecine interne de l’hôpital Mère Enfant de Luxembourg.
Abstract
Introduction : L’infection par le virus de l’hépatite B (VHB) constitue un véritable problème de santé dans plusieurs régions du monde ainsi qu’au Mali, par sa fréquence, ses complications et ses conséquences socio-économiques. Le Mali est situé dans une zone à forte endémicité. La particularité du virus de l’hépatite B dans tous les pays à haute prévalence, est sa fréquente transmission infantile en particulier verticale d’une mère à son enfant. La difficulté principale au Mali, est la méconnaissance de la maladie par les agents de santé, avec un retard de diagnostic et avec une prise en charge souvent inadéquates. But : Le but principal de notre étude était d’étudier l’infection par le virus de l’hépatite B dans le service de médecine interne du centre hospitalier universitaire mère et enfant le Luxembourg. Méthodologie : Il s’agit d’une étude descriptive, avec recueil rétrospectif des donnés des patients reçus dans le service de Médecine Interne du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Mère et Enfant du Luxemburg le Bamako, de janvier 2015 à décembre 2020. Les données ont été analysées à partir du logiciel SPSSv20_32bit. Résultats : Au terme de notre etude, nous avons colligé les dossiers de 115 patients infectés par le virus de l’hepatite B sur un total de 1050 patients hospitalisés ou vus en consultation externe dans notre service pendant la periode d’étude. La fréquence des porteurs du virus de l’hepatite B était de 10,9%. L’âge moyen de nos patients était 40,03 ans avec un écart type de 13,79 ans. Les ménagères (20%) étaient les plus représentées. L’Ag HBs et l’Ac anti HBc totaux étaient présents chez l’ensemble des patients. L’Ag HBe était négative dans 68,7% des cas. L’alanine amino- transférase(ALAT) était supérieure à la limite normale dans 13,9% des cas. Dans 43% des cas, la charge virale de l’hépatite B était supérieure ou égale à 2000 UI/ml. Le TP était effondré chez 13,9% des patients et l’AFP était supérieure à la limite normale chez 15,7% des patients. L’échographie a retrouvée 7% carcinome hépatocellulaire (CHC) associé à l’ascite, 3,5% de carcinome hépatocellulaire(CHC), 1,6% de cirrhose associé à l’ascite et 0,9% de cirrhose. L’endoscopie digestive haute a retrouvée des signes d’HTP, soit : 4,3% de VO, 3,5% de VO + Pangastropathies d’HTP et 1,7% de VO + VG + Pangastropathies d’HTP. Une fibrose minime et une fibrose moderée ont été retrouvées au fibroscan, soit respectivement 7,8% et 0,9%. Conclusion : L’infection par le virus de l’hépatite B, demeure toujours un problème de santé publique au Mali en vue de nombreux études menées, qui place le Mali dans une zone de haute endémicité. L’information et la sensibilisation de la population, la vaccination universelle et l’assistance à la réalisation des examens complémentaires, en plus du traitement antiviral chez les sujets infectés, permettront dans l’avenir la maitrise de la morbidité et de la mortalité liée au virus de l’hépatite B.