Apport diagnostic de l’échocardiographie dans la prise en charge de la dyspnée aigue au SAU Année de soutenance : 2020- 2021
Résumé
L’échographie s’est développée majoritairement dans les années 1970, Elle était, à l’origine, exclusivement pratiquée par les radiologues. Ensuite, elle s’est géné-ralisée auprès des autres spécialités. L’échocardiographie est un outil de diagnostic de plus en plus utilisé aux ur-gences et qui peut être utilisé même en extrahospitalier [2]. Si l’examen clinique et l’anamnèse doivent rester la base du raisonnement médi-cal. Le champ d’utilisation de l’échographie clinique d’urgence (ECU) s’est considérablement élargi depuis ses premières applications décrites au début des années 90. L’urgentiste recherche des images cibles faciles d’accès, qu’il intègre dans son raisonnement clinique : on parle de l’échographie clinique comme étant « le prolongement du stéthoscope ». L’objectif n’étant pas d’obtenir une description morphologique précise des organes, rôle plutôt dédié aux radio-logues. L’objectif de notre travail était d’évaluer l’apport diagnostic de l’échocardiographie dans la prise en charge de la dyspnée aigue au SAU. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle et descriptive au collecte prospective, allant du 12 Mai 2020 au 27 Février 2021 (10 mois). Ont été inclus dans l’étude les patients admis au SAU du CHU-GT pour un mo-tif médical 4(Etat de choc, oedème des membres inférieur, Dyspnée, Douleur thoracique, Hypertension artérielle). Résultats : Pendant la période d’étude, sur 850 cas de médical nous avons colli-gés 65 cas d’indication a l’ETT mais a été réalisé chez 35 des patients. Notre étude a montré une forte prédominance masculine 54,8% avec un sexe ratio de 1,2. La tranche d’âge la plus représentée a été celle de 60 ans et plus soit 54,3% avec une moyenne d’âge 54,6 ans. La dyspnée non traumatique était le motif d’admission dans 83,72% des cas La majorité des patients avait une SPO2 < 94 % (77,1%) ; une polypnée FR > 20 cycle/mn (91,4%) L’ETT a été réalisé chez 100% des patients. La fenêtre para sternale grand axe a été la plus réalisée avec 42% et nous a permis de retrouver des anomalies échocardiographies : L’insuffisance mitrale était la plus représenté soit 42,8% était associé à d’autres valvulopathies. La fonction systolique altéré (FEVG <50%) dans 34,3%. La cinétique globale était altérée chez 22,8%. Une HVG a été retrouve chez 25,7%. L’hypertension artérielle pulmonaire dans 28,5% et le septum paradoxal 14,2% des cas. Ces résultats complémentaires à la clinique ont permis une orientation diagnos-tic avec OAP cardiogénique 25,7% des cas, embolie pulmonaire dans 22,8%, insuffisance cardiaque 20%, infarctus du myocarde 11,4% et autres 14,3%. Conclusion : Au terme de notre étude nous pouvons constater que la fréquence de la dyspnée non traumatique est le motif d’admission le plus élevé dans le contexte médical. Concernant principalement les personnes âgées et le sexe masculin était prédo-minant. La dyspnée aiguë est un symptôme couramment observé dans les services d'ur-gences. L’évaluation de la fonction du VG est incontournable pour un examen échogra-phique complet, multiparamétrique (la FEVG/le débit cardiaque) la base de l’analyse. Les nouvelles techniques (bidimensionnelle/l’échographie 3D) : fiables, repro-ductibles et accessibles aujourd’hui.