Impact de la pulvérisation intra domiciliaire sur les paramètres entomologiques de la transmission du paludisme dans la zone minière de Loulo/Gounkoto.
Abstract
Introduction En 2017 SOMILO SA a noué un partenariat avec le Laboratoire de Biologie
Moléculaire Appliquée (LBMA) afin d’assurer le suivi et l’évaluation entomologique des
composantes essentielles de son programme intégré de lutte contre les vecteurs du paludisme
à savoir la PID la distribution des MII, et la Gestion des gîtes larvaires. C’est dans ce cadre
que la présente étude a été menée pour évaluer l’impact de la PID sur les paramètres
entomologiques de la transmission du paludisme dans la zone minière de Loulo/Gounkoto.
Methode : Avant la PID, des collectes larvaires ont été réalisées dans la zone minière de
Loulo/Gounkoto pour déterminer la sensibilité d’An gambiae s.l., aux insecticides
homologués pour la PID au Mali, identifier les espèces du complexe An gambiae, et les
mécanismes de résistance aux insecticides chez ces espèces 2) Après la PID, deux villages
traités (Loulo et Faraba) deux villages non traités (Séguélani et Baboto) ont été choisis,
l’efficacité résiduelle de l’insecticide utilisé au cours de la PID a été déterminée dans les
villages traités, quatre mois après la PID, par le test cône selon les procédures de l'OMS ;
Quatre (4) et cinq (5) mois après la PID les paramètres entomologiques étaient déterminés et
comparés entre les villages traités et villages contrôles à travers des captures de jour et de nuit
de moustiques adultes avec le prokopack aspirator et les pièges CDC.
Résultats : An. gambiae s.l. était résistante à la perméthrine et à la deltaméthrine avec la
présence de la mutation kdr 1014F. Elle était sensible au bendiocarbe et avait une possible
résistance à Actellic 300 CS avec l’absence de la mutation ace 1 R. Mais Actellic 300CS a
été utilisé au cours de la PID pour sa longue efficacité résiduelle par rapport au bendiocarbe.
L’espèce prédominante du complexe d’An gambiae était An. gambiae. Quatre (4) mois après
la PID, la rémanence de l’Actellic 300CS était faible sur les murs en ciment et en banco. la
densité à l’intérieur des chambres et l’agressivité étaient statistiquement plus faibles dans les
villages traités que dans les villages contrôles, Quatre (4) et cinq (5) mois après la PID, le taux
d’inoculation entomologique était fois plus faibles dans les villages traités comparés aux
villages contrôles mais la différence entre les taux d’infection des villages traités et villages
contrôles était non significative.
Conclusion : Dans la zone minière de Loulo/Gounkoto, la PID semble diminuer les
paramètres entomologiques au niveau de villages traités Quatre (4) et cinq (5) mois après les
opérations de pulvérisations malgré une faible rémanence de l’Actellic 300CS, mais en raison
de l’absence d’informations sur les paramètres entomologiques des trois premiers mois après
la PID, une autre étude doit être faite convenablement pour confirmer ce résultat.