Evaluation de la Prise en Charge du Paludisme Simple chez les Femmes Enceintes dans les Centres de Santé Communautaire de San
Abstract
Le paludisme pendant la grossesse constitue un danger pour la vie de la mère et de son foetus. Tout cas de paludisme simple chez la femme enceinte doit être pris en charge de façon optimale afin d’éviter les erreurs et les retards de diagnostic qui pourront entrainer la survenue d’un paludisme grave. Notre étude a été réalisée dans le but de nous assurer que les recommandations du PNLP par rapport à la prise en charge du paludisme simple chez les femmes enceintes sont respectées dans les centres de santé communautaire de San. La tranche d’âge 20 à 29 ans était majoritaire. La majorité des femmes enceintes étaient analphabètes et n’étaient pas à leurs premières grossesses. La prise en charge du paludisme était faite dans la majorité des cas par les matrones. Les signes cliniques les plus fréquemment évoqués étaient la céphalée (32,4%), la pelvialgie (25%) et la fièvre (20,6%). La température n’avait pas été prise au cours de la consultation prénatale dans 37% des cas (334/902). Aucun examen biologique de confirmation du paludisme n’avait été réalisé dans 86,8% des cas ; les antipaludiques les plus prescrits par ordre décroissante étaient respectivement les CTA (64.7%), la quinine (23.5%), l’Artemether (13.2%) et enfin l’artésunate (2.9%). L’ensemble de ces observations permet d’affirmer que, les directives du PNLP sur la prise en charge du paludisme simple chez les femmes enceintes souffrent d’insuffisance de mise en oeuvre dans la majorité des centres de santé communautaire de San.