Gestion des médicaments périmés : cas de 100 officines privées du district de Bamako en 2019
Résumé
Introduction : A l’officine, une bonne gestion de stock permet d’éviter ou de limiter les péremptions.
Malgré des dispositions prises par certains pharmaciens, ils enregistrent toujours des périmés.
Objectif : L’objectif de notre travail était d’étudier la procédure de gestion des médicaments périmés
dans les officines privées de Bamako.
Méthodologie : Ainsi, nous avons réalisé une étude prospective, transversale et descriptive sur une
période de 10 mois allant de février à novembre 2020. Sur un échantillonnage aléatoire, ont été inclus
dans cette étude toutes les officines privées fonctionnelles du district de Bamako en 2019. Les données
recueillies sur nos fiches d’enquête ont été saisies et analysées par le logiciel d’IBM, SPSS 22.0.
Résultats : Nous avons rassemblé des informations durant la période d’étude auprès du personnel
d’officines dont 78 hommes et 22 femmes soit un sex-ratio de 3,55. Notre échantillon était
majoritairement jeune avec une moyenne d’âge de 38,6 ± 6,3 ans avec des extrêmes de 20 à 60 ans et la
classe d’âge de 20 à 40 ans a été la plus représentée avec un taux de 61%. Les pharmaciens ont représenté
65% des cas avec pour la plupart au moins 5 ans d’ancienneté. La grande majorité de nos enquêtés soit
72% ont affirmé avoir reçu une formation sur la gestion des médicaments. Il ressort que 38% des
pharmaciens qui en recevaient de la part des fournisseurs et les classes pharmacologiques des
médicaments périmés couramment rencontrées étaient des antibiotiques/antiviraux 9,15%, suivi des
antiHTA/diurétiques/hypolipémiants 8,54% et enfin des AINS/antalgiques 7,70%. Les officines
stockaient les médicaments périmés dans le magasin sans lieu identifié à 54% et à 30% dans un lieu
inapproprié hors du magasin. La majorité des officines soit 66%, amenaient les médicaments périmés à
la DPM pour la destruction.
Conclusion : La prise en charge des périmés était majoritairement faite par la DPM. Aussi, les pertes
engendrées par les périmés étaient méconnues pour un plus grand nombre de nos officines.