Connaissance des mères et impact de la chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 à 59 mois dans les aires de santé Koulouba, Samè, N’tomikorobougou et Badialan de 2015 à 2018
Abstract
Au Mali, le paludisme est un problème majeur de santé publique et première cause de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans. Le schéma de traitement préventif a une importance particulière d’où l’instauration de la CPS par l’OMS depuis 2012. La CPS est un traitement par la SP/AQ administré à des enfants de 3 à 59 mois à intervalles d’un mois à partir du début de la saison de transmission jusqu’à quatre cycles pendant la saison de haute transmission du paludisme. Face aux recommandations de l’OMS le ministère de la santé et de l’hygiène publique avec ses partenaires se sont engagés à sa mise en œuvre. C’est ainsi que nous avons eu l’idée d’évaluer l’impact de la CPS et d’analyser la connaissance des mères d’enfants sur la CPS. Notre étude rétro prospective a été réalisée de 2015 à 2018 au niveau de ASACOKoulouPoint, ASACOTOM, ASACOBAKON et ASACODES en utilisant les données du CS Réf commune III du district de Bamako et les données collectées sur les fiches d’enquête. Les données des années 2016, 2017, 2018 étaient comparées à celles de 2015 qui est l’année de référence où il n’y’a pas eu de CPS. Dans le cadre de notre étude, on constate une baisse du nombre de TDR positif était de 44,45% en 2016, 47,84% en 2017 et 38,84% en 2018 par rapport à 2015 qui était 51,57%. Concernant le nombre de cas de paludisme on constate à ASACOTOM une augmentation du nombre cas de paludisme avec 53% en 2016 ; et réduction de 78% en 2017 et 25% en 2018. A ASACOKOULPOINT une diminution du nombre de cas de paludisme en 2016,2017 et en 2018 avec respectivement 46%, 85% et 9% ; A ASACOBAKON diminution du nombre de cas de paludisme en 2016 avec 30% ; en 2017 une réduction 72% et en 2018 la diminution s’élève 38%. A ASACODES une remontée 42% en 2016 et 61% en 2018 tandis qu’il y’a une diminution de 22% en 2017. La CPS occupe donc une place importante dans la réduction de la mortalité et de la morbidité palustre.