Etude de la perception et de l'acceptation de l'autotest VIH par les professionnels de santé dans le district de Bamako
Abstract
Introduction : Dans le cadre des soins différenciés, le Mali a adopté l'autotest dans son arsenal de dépistage. Notre objectif était d'étudier la perception et l'acceptation de l'autotest auprès des médecins et pharmaciens dans le district de Bamako. Personnels et méthodes : Nous avons conduit une étude prospective de type connaissance, attitude et pratique au mois d'avril 2019. Les CHU Touré, Point G, IOTA et CNOS ont fait l'objet d'un choix raisonné complétés par deux CSREF et deux CSCOM rattachées tirés au hasard. Les Médecins et les Pharmaciens exerçant dans les structures sélectionnées et ayant accepté de participer volontairement ont été inclus. Résultats : Au total 76 médecins et 9 pharmaciens ont été interrogés, en majorité de sexe masculin (sex-ratio= 3,05) ; 68,2% connaissent l'existence de l'autotest (dont tous les pharmaciens, à travers les formations et les médias). Parmi eux 74,1% ont pu citer au moins une approche. Au total 88% sont favorables à l'autotest de dépistage du VIH, affirmant qu'il va permettre d'augmenter le taux de dépistage. Pour raison de non disponibilité de test 81,2% n'ont jamais proposés de faire le dépistage à l'autotest. Les craintes qui pourraient limiter l'utilisation de l'autotest sont l'incompréhension de consigne (40%), l'impréparation de personne à tester (10%), le risque de faux positif et la banalisation de la maladie. Conclusion : Il faut former les prestataires de la santé sur l'autotest VIH et entreprendre d'autre étude dans la population pour identifier d'autres goulots étranglements à la mise en œuvre de l'approche différenciée.