Plantes médicinales dans la prise en charge des infections urinaires
Abstract
L’infection urinaire constitue une préoccupation importante de santé publique. Les plantes médicinales constituent une source de nouvelles molécules à activité antimicrobienne économiquement accessibles pour faire face à l’apparition de phénomènes de résistance des germes aux molécules chimiques. Le présent travail a pour objectif d’étudier Cassytha filiformis, Gomphrena celosioides et Nymphaea lotus, utilisées en médecine traditionnelle dans la prise en charge des infections urinaires au Mali. Les constituants chimiques et anti-radicalaires ont été caractérisés par les réactions de caractérisation en tube et par la CCM. L’activité antibactérienne des extraits a été évaluée par la méthode de diffusion sur disque. Le criblage phytochimique a révélé la présence de composés polyphénoliques (tanins), d’oses et holosides, de mucilages et des saponosides dans les parties aériennes de Cassytha filiformis et de Gomphrena celosioides, dans les feuilles et rhizomes de Nymphaea lotus. L’infusé de la partie aérienne de Cassytha filiformis a inhibé la souche clinique de Escherichia coli (24 mm de diamètre d’inhibition) et la souche clinique sauvage de Klebsiella pneumoniae (19 mm de diamètre d’inhibition). Les résultats de cette étude et ceux de la littérature pourraient justifier l’utilisation traditionnelle de ces plantes ; notamment l’infusé de la partie aérienne de Cassytha filiformis dans la prise en charge des infections urinaires.