Causes et caracteristiques des deces des patients sous ARV au service Dermatologie-Venereologie de L'Hopital National Donka, Guinee.
Date
2012Auteur
Camara, A
Diaby, B
Sako, F B
Camara, A D
Baldé, H
Keita, M
Doumbouya, A
Kaba, H
Tounkara, T M
Soummah, M M
Diané, B F
Cissé, M
Metadata
Afficher la notice complèteRésumé
Les traitements antirétroviraux (ARV) ont permis d'obtenir une réduction spectaculaire mais non complète de la morbidité et de la mortalité à VIH. Cependant malgré ces résultats positifs, plusieurs études rapportent des taux de mortalité élevée chez des patients soumis aux traitements ARV. Le but de ce travail était de décrire les caractéristiques des décès au cours du traitement ARV. Il s'agissait d'une étude rétrospective descriptive d'une période de 4 ans, allant de juillet 2004 à août 2007 portant sur 429 patients sous traitement ARV suivis dans le service de dermatologie-vénéréologie de l'hôpital national guinéen de Donka et dont le décès est survenu dans le service pendant la période d'étude. Nous avons enregistré 57 décès (47,9%) dans les 6 mois suivants l'introduction du traitement anti VIH dont 32 (soit 26,9% de l'ensemble des décès enregistrés) dans les 3 premiers mois alors que 24 patients (20,2%) étaient décédés après 6 mois de traitement. Les principales causes de décès étaient la tuberculose (47,05%), dont 64,28% de localisation pulmonaire, suivie de la toxoplasmose cérébrale (19,62%) et la maladie de Kaposi (15,12%). Les autres causes de décès retrouvées étaient l'hépatite B (4,20%) et la cryptococcose neuro-méningée (2,52%). Pour 14 cas soit 11,76% la cause de décès était inconnue. Aucun décès dû aux effets secondaires des ARV n'était noté. La majorité (89,1%) des patients décédés étaient sous le protocole 2 INTI + 1 INNTI qui représente le schéma de première ligne dans notre pays. La mortalité de l'infection par le VIH reste élevée malgré l'introduction du traitement ARV dans notre service. Les patients décédés étaient principalement caractérisés par un faible taux de CD4 et un stade très avancé de l'évolution de l'infection à l'initiation des ARV. Les principales causes de décès étaient les infections opportunistes. Un dépistage précoce de l'infection par le VIH et une prise en charge précoce et optimale des infections opportunistes pourraient contribuer à inverser les tendances en Guinée.