Tumeurs digestives : diagnostic et traitement a l'Hôpital Nianankoro fomba de Ségou
Résumé
Les tumeurs digestives sont fréquentes et graves. Objectifs :Nos objectifs étaient : Déterminer la fréquence hospitalière des tumeurs digestives, -Identifier les caractères sociodémographiques des patients atteints de tumeurs digestives, -Décrire les aspects diagnostiques, -Analyser les résultats du traitement. Méthodologie : Il s'agissait d'une étude rétrospective réalisée dans le service de chirurgie générale de l'HNF de Ségou de 2005 à 2017. Etaient inclus tous les patients ayant une tumeur digestive diagnostiquée cliniquement, radiologiquement, ou histologiquement reçut durant la période d'étude. Résultats : Nous avons enregistré 112 cas de tumeurs digestives dans le service de CH-G de l'HNF de Ségou ; soit 0,36 p.100 des consultations ; 1,32 p.100 des hospitalisations et 3,51 p.100 des interventions chirurgicales. L'âge moyen de nos patients a été de 45,01 ans avec un écart-type de 19,42 et les extrêmes variant entre 2 et 80 ans. Le sexe ratio était de 1,95 en faveur des hommes. Les tumeurs colorectale, gastrique et les du foie étaient les plus fréquentes avec respectivement : 62,5 p.100 ; 22,3 p.100 et 8,9 p.100 des cas. Les cultivateurs, les ménagères, et les pécheurs étaient les plus fréquemment atteints soit 32,1 p.100, 25 p.100 et 22,32 p.100 des cas. Les patients reçus en consultation d'urgence représentaient 51,8 p.100 des cas. Le tableau clinique a été domine par : les douleurs abdominales (85,7 p.100 ), les vomissements (63,4), le syndrome occlusif (29,5 p.100 ) et la masse abdominale (49,1 p.100 ). L'histologie qui est l'examen de confirmation a été réalisée chez 26 patients soit 23,21 p.100 . La chirurgie curative a été réalisée dans 48,3 p.100 et la chirurgie palliative dans 40 p.100 . La mortalité a été de 23,3 p.100 et la morbidité à 21,7 p.100 . Conclusion : Les tumeurs digestives ne sont pas rares dans notre pratique. Le pronostic reste mauvais à cause du retard tardif et la limitation des moyens d'investigations. L'amélioration du plateau technique, la formation du personnel soignant dans la prise en charge de ces pathologies pourrait améliorer nos résultats.