Saignements génitaux anormaux chez la femme : étude cas témoins au CHU Gabriel Touré de 2006 à 2010.
Abstract
Objectif : Etudier les saignements génitaux anormaux au CHU Gabriel Touré de 2006 à 2010. Méthodologie : Nous avons réalisé une étude cas-témoins (1 cas/2 témoins) avec appariement sur l'âge et la parité sur une période de 5 ans allant du 1er Janvier 2006 au 31 Décembre 2010 au CHU Gabriel Touré. L'analyse des données a été effectuée sur le logiciel SPSS version 12.0fr, le test statistique utilisé est le test de Khi², l'Odds ratio et son intervalle de confiance. D'autres facteurs de risque ont été identifiés selon la méthode de régression logistique. Résultats : Durant la période d'étude nous avons effectué 1452 consultations gynécologiques parmi lesquelles 484 patientes (cas) avaient présenté au moins un épisode de saignement génital anormal contre 968 témoins (patientes n'ayant pas présenté ce type de saignement) soit une fréquence estimée à 33,3 p.100 . Les facteurs de risque de saignements génitaux anormaux retrouvés dans notre étude étaient : la prise d'un oestroprogestatif (OR égal 17,5), l'existence d'un diabète (OR égal 18,3), la résidence en zone urbaine (34 p.100 des cas vs 32 p.100 des témoins P inférieur à 0,001 ), la précocité des rapports sexuels ( dans le groupe des cas 9 patientes sur 10 avaient un âge compris entre 13-15 ans vs 1 patiente sur 10 chez les témoins) et le fonctionnariat qui a été le facteur le plus déterminant selon le modèle de régression logistique. Dans le cadre de la prise en charge pour les cas de cancers du col utérin nous avons réalisé l'intervention de Vertheim chez 16,7 p.100 de nos patientes et 17,8 p.100 de polymyomectomie pour les cas de myome utérin. Conclusion : Le profil d'une patiente susceptible de présenter un saignement génital anormal est celui d'une femme habitant en milieu urbain, de profession fonctionnaire ayant eu son premier rapport sexuel entre 13-15 ans, ayant pris un oestroprogestatif et diabétique