La prise en charge de l'hématurie dans le service d'urologie du CHU Gabriel TOURE : à propos de 58 cas
Abstract
L'hématurie est une cause fréquente. La chirurgie, tout comme les antimitotiques, font partie de l'arsenal thérapeutique de l'hématurie. Objectif : L'objectif de ce travail à été la prise en charge de l'hématurie dans le service d'urologie du CHU Gabriel TOURE. Déterminer la fréquence de l'hématurie au service d'urologie du Centre Hospitalier et Universitaire Gabriel TOURE ; Décrire les caractéristiques sociodémographiques des malades ; Identifier les différentes étiologiques de l'hématurie et sa prise en charge au service d'urologie du Centre Hospitalier et Universitaire Gabriel TOURE. Patients et Méthode : Il s'agissait d'une étude prospective et transversale portant sur 58 patients ayant bénéficié d'une prise en charge correcte en raison d'une hématurie, entre le 05 Décembre 2009 et le 05 Juin 2011. Résultat : L'âge moyen des patients est de 43 ans. Il existe une nette prédominance des hommes avec 40 cas pour 18 femmes. Les cultivateurs étaient les plus nombreux. Le district de Bamako à été le plus représenté. L'hématurie totale était le motif de consultation le plus fréquent. Les infections des voies urinaires étaient la circonstance d'apparition de l'hématurie. La bilharziose urinaire était l'antécédent le fréquent des patients. L'examen clinique associé aux examens para cliniques (ECBU, ASP, ECHOGRAPHIE, UIV, CYSTOSCOPIE, SCANNER) ont permis de faire une recherche étiologique. La tumeur de la prostate apparaît comme l'étiologie d'hématurie la plus souvent concernée par la chirurgie (27,6 p.100 ), suivie de la tumeur de vessie (18,9 p.100 ), et de la lithiase de vessie (10,4 p.100 ) . Nous avons réalisé 15 cas d'adenomectomie soit 55,6 p.100, la cystolithotomie soit 18,5 p.100, néphrolithotomie (18,5 p.100 ), néphrectomie et uréterolitothomie respectivement (3,7 p.100 ). La mortalité a été de l'ordre de 5,2 p.100 en préopératoire et 0 p.100 en postopératoire précoce. Les suites opératoires ont été simples dans 94,82 p.100 . Conclusion : Dans le cas du Mali, le traitement médical de masse contre la bilharziose urinaire a eu un essor considérable dans la prise en charge de l'hématurie. La chirurgie après une préparation médicale, malgré son risque, est une solution souhaitable dans certaine circonstance (adénome saignant, traumatisme des reins, lithiase vésicale, tumeur rénale).