Etude de la mort foetale in utero à la maternité du CSRéf de la commune I du district de Bamako
Résumé
Introduction : La mort foetale in utero est un évènement traumatisant et à la base de nombreuses questions non seulement pour la femme enceinte, pour le couple mais aussi pour l’équipe médicale. Notre objectif était d’étudier la mort foetale in utero à la maternité du centre de santé de référence de la commune I du district de Bamako.
Méthode : Notre étude s’est déroulée à la maternité du centre de santé de référence de la commune I du district de Bamako. IL s’agissait d’une étude cas-témoins descriptive et analytique allant de Juin 2023 à Mai 2024 soit une période de 12 mois. Les mères ayant une mort foetale ont été comparées à celles ayant une naissance vivante afin de dégager les différents facteurs de risque associés à la mort foetale intra utérine. Elle a concerné toutes les gestantes admises à la maternité du centre de santé de référence de la commune I du district de Bamako. La confidentialité et l’anonymat des patientes ont été respectés.
Résultats : Au total nous avons colligé 258 femmes enceintes dont 86 dont l’issue de la grossesse était marquée d’une mort foetale in utero et 172 patients idem d’une mort foetale in utero sur 9697 d’accouchements au centre de Santé de Référence de la commune III du district de Bamako soit une fréquence de 0,88%. Les femmes non scolarisées avaient 2,19 plus de risque d’avoir un mort foetal in-utérine et l’association était statistiquement significative [ 2,19 (1,26; 3,84) p=0,006].Les élève/étudiantes et les vendeuses avaient moins de risque d’avoir un mort foetale in utero et l’association était significative dans les 2 cas avec respectivement p=Etude de la mort foetale in utero à la maternité du CS Réf de la commune I du district de Bamako
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0,044 et p=0,039.Les patientes évacuées avaient 8,7 fois plus de risque de faire une mort foetale in utérus que celle venue d’elle-même et l’association était significative (p=0,001). Les grandes mulitipares avaient 6 fois de risque d’avoir de mort foetale in utéro que les nullipares et l’association était significative avec respectivement p=0,020. La non réalisation de la CPN avait 2,99 fois plus de risque d’avoir de mort foetale in utero et l’association était significative [2,99 (1,19 ; 7,51) ; p=0,040].
Conclusion : Le taux de MFIU reste encore élevé dans notre centre et le dépistage des facteurs de risque demeure un moyen pour diminuer son incidence.