Tachyarythmies mal tolérées dans le service de cardiologie du CHU point G
Abstract
Introduction : Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de décès dans le monde. La principale complication de ces maladies cardiovasculaires est le trouble du rythme cardiaque. En Afrique, il existe peu de données sur la prise en charge hospitalière des tachyarythmies mal tolérées, d’où l’initiative de ce présent travail.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude descriptive transversale à recrutement rétrospectif et prospectif sur une période de 12 mois allant du 01/09/2023 au 31/08/2024, concernant les patients, ayant bénéficié de la réalisation d’un électrocardiogramme 12 ou 18 dérivations avec des troubles du rythme cardiaque rapides et mal tolérés et transférés à l’unité de soins intensif cardiologique du service de cardiologie du CHU Point G.
Résultats : Durant la période d’étude, nous avons colligé 45 patients sur 826 patients hospitalisés dans le service de cardiologie, soit une fréquence hospitalière de 5,45%. Le sexe masculin était majoritaire avec 51,1% et un sexe ratio à 1,04. L’âge moyen était 62,40 ± 15,57[26-90]. La tranche d’âge de [51-75 ans] était la plus touchée. L’HTA était le facteur de risque cardiovasculaire prédominant avec 75,6%. La dyspnée sévère était le maitre symptôme, suivie de palpitations avec respectivement 80% et 60%. L’OAP est le syndrome de mauvaise tolérance le plus retrouvé avec 66,67%, suivi respectivement de signes neurologiques avec 24,4%. La fibrillation atriale était la tachyarythmie cardiaque la plus retrouvée avec 71,1%. Plus de 55% des tachyarythmies se sont survenues sur des cardiopathies à FEVG réduite et plus de 80% des patients de notre étude avait une cardiopathie structurelle. Toutefois 8,9%(soit 04 patients) avaient un coeur « sain ». La comorbidité associée la plus fréquente était l’AVCI avec 24,4%. Les bétabloquants suivis de la digoxine étaient les traitements antiarythmiques les plus prescrits avec respectivement 73,3% et 51,1%. L’évolution intra-hospitalière était favorable dans 71,1% contre 28,9% de décès.
Conclusion : Les tachyarythmies cardiaques mal tolérées sont fréquentes. Le retard diagnostique et thérapeutique reste un problème majeur.