Etude du Syndrome de restauration immunitaire chez les PvVIH au service de maladies infectieuses et tropicales du CHU du POINT G
Abstract
L’objectif de notre travail était d’étudier le syndrome de restauration immunitaire chez les Pv VIH au SMIT du point G.
Il s’agissait d’une étude transversale descriptive avec un recueil de données rétro prospectif réalisée sur une période allant de Janvier 2023 en Mars 2024 incluant les patients informés et initiés au traitement ARV et qui présentaient une apparition soudaine des symptômes relevant une infection opportuniste après la mise sous traitement antirétroviral en hospitalisation au SMIT du point G. Nous avons trouvé une fréquence de 25% de SRI chez les PvVIH sous ARV dont 75,6% démasquant une tuberculose. Le sexe féminin était le plus représenté avec 58,5%. La moyenne d’âge était de 37,1± 10,7 ans. La résidence la plus représentée était celle du district de Bamako avec 58,5%, les ménagères représentaient 39,0%. L’état général des patients était altéré à 75,6%, la quasi-totalité des patients avaient une toux à 85,4%. La charge virale des patients était élevée chez la majorité a 34,1% avec un taux moyen de 13456,7±31098,7 copies/ml. Les patients dont le taux de CD4 était compris entre 200 et 500 après introduction du traitement ARV étaient les plus représentés avec un taux moyen de 170,4±160,5 cellules/μl, les infiltrats pulmonaires étaient présents à 51,2%, la recherche des BAAR était positive à 85,4% chez les patients. La toux était une variable dépendante du SRI, il existait donc une relation significative (p= 0,01) contrairement à l’âge qui n’était pas une variable dépendante du SRI, il n’existait aucun lien significatif (p= 0,8). L’évolution était favorable chez les patients à 53,7%.
Bien que le syndrome de restauration immunitaire témoigne d’une réponse immunitaire améliorée, son incidence élevée souligne l’importance de surveiller attentivement les patients pendant les premiers mois de traitement surtout à l‘ère du « tester et traiter » dans la prise en charge du VIH.