Apport de l’échographie dans le diagnostic de la polykystose rénale au CHU du Point-G : A propos de 16 cas.
Résumé
La polykystose rénale autosomique dominante (PKRAD) est une maladie génétique de transmission dominante. Elle conduit à l’insuffisance rénale terminale, d’où la nécessité d’un dépistage et d’une prise en charge précoce, ce qui a motivé cette étude qui avait comme objectif d’évaluer l’apport de l’échographie dans le diagnostic de la polykystose rénale au C.H.U du Point G. Il s’agissait d’une étude descriptive transversale à collecte de données prospective allant du 1er Janvier 2023 au 31 Décembre 2023. Au cours de notre période d’étude, nous avons colligé 16 cas de polykystose rénale sur un total de 1454 échographies (abdomino-pelvienne, rénale et réno-vésico-prostatique) réalisées au service, soit une fréquence de 1,10%. Le sexe masculin était le plus représenté soit 56% avec un sex-ratio de 1,3. L’âge moyen était de 54±14,4 ans avec des extrêmes de 28 ans et 78 ans. La totalité de nos patients n’avait pas d’ATCD familial de polykystose. La douleur lombaire était la circonstance de découverte dans 26,7% des cas, tandis que la découverte a été fortuite dans 33,3%. La taille des reins était supérieure à 12 cm dans la majorité des cas, soit 56,3%. Les reins étaient hyperéchogènes dans 56,2% des cas. Le cortex et le médulla étaient mal différenciés dans la majorité des cas, soit 62,5%. Tous les reins hyperéchogènes étaient dédifférenciés (p=0,002). En extra-rénal, les kystes étaient de localisation hépatique dans 18,8% des cas. Plus de la moitié de nos patients avaient plus de 5 kystes rénaux, soit 56,2% des cas. Le contenu du kyste était trouble chez un patient, soit 6,3%. La paroi du kyste était épaissie chez un patient, soit 6,3% des cas. Une hyperleucocytose a été retrouvée chez un patient, soit 6,3%. Le quart de nos patients avait une insuffisance rénale terminale soit 25,0%.