Devenir des femmes dépistées positives à IVA-IVL dans les Cscom de Bamako de 2016-2022.
Abstract
Objectif : Etudier le parcours des femmes dépistées positives à IVA et IVL dans le district sanitaire de Bamako.
Méthodologie : Nous avons réalisé une étude transversale, descriptive et analytique allant de 01 janvier 2016 au 31 Décembre 2012 (7 ans) chez les femmes en âge de procréer admises dans les Cscom du district de Bamako dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus. Les données ont été saisies à l’aide du logiciel SPSS 20.0. Les données ont été saisies et analysées dans le logiciel SPSS 20.0. Des tableaux de fréquence ont été produits. Les prévalences ont été calculées par rapport à l’ensemble des admissions dans le cadre du dépistage du cancer du col utérin. Les résultats ont été saisis sur le logiciel Word et présentées sur Power Point sous forme de graphique et de tableaux.
Résultats : Du 1er Janvier 2016 au 31 décembre 2022, 10 468 femmes ont été dépistées positives à IVA/IVL dans le district de Bamako quel que soit le lieu de dépistage dont 3 621 dans les Cscom soit 34,6%. Sur les 3 621 femmes seulement 1 524 sont arrivées dans une structure de référence soit 42,1%.
Au cours de notre étude, l’âge des patientes variait de 14 à 85ans, l’âge moyen était 34,1 ans +/- 12,3ans. La tranche d’âge majoritairement représentée était celle de 20-29 ans avec une fréquence de 36,4%. Le taux de positivité à IVA-IVL était anormalement élevé dans certains Cscom avec un pic à 77% ; et anormalement bas dans d’autres Cscom atteignant 0,1%. Nous avons observé également un grand nombre de femmes référées qui sont perdues de vue, 2 097 sur un total de 3 621 soit 57,9%. Sur un total de 1 524 femmes vues pour IVA ou IVL positif, nous avons confirmé cette positivité à IVA ou IVL chez 802 femmes soit (52,6%). Les différentes thérapies réalisées au cours de notre étude étaient globalement convenables aux lésions correspondantes sauf quelque unes. Au cours de notre étude nous avons constaté une irrégularité au suivi post thérapeutique. Ainsi sur 742 lésions traitées seulement 389 soit 52,4% sont vues en contrôle post thérapeutique au moins une fois. Environ cinq sur dix sont perdues de vue (353/742 soit 47,6%).
Conclusion : Il ressort de notre étude la nécessité de sensibiliser les femmes sur le cancer du col de l’utérus et l’importance du dépistage. Nous avons compris également qu’il est nécessaire de former périodiquement les sages-femmes sur la pratique du dépistage.