Avortements spontanés : Aspects diagnostiaues, épidémiologiques, pronostiques et thérapeutiques à l’hôpital Sominé Dolo de Mopti en 2022.
Abstract
Introduction : L’avortement constitue l’une des principales causes de mortalité maternelle. Le but de cette étude était d’étudier les avortements spontanés dans le service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital SOMINE DOLO de Mopti.
Méthode : Notre étude a été réalisée dans le service de Gynécologie –Obstétrique de l’hôpital Sominé Dolo de Mopti. Il s’agissait d’une étude transversale et descriptive allant du 1er janvier au 31decembre 2022. Ont été inclus toutes les patientes admises pour avortement spontané avant 22SA compromettant l’évolution de la grossesse selon l’échographie avant 22SA. Les données ont analysé à l’aide du logiciel SPSS version 22.0. Le consentement et l’anonymat des patientes ont été respectés.
Résultats : Nous avons colligé 110 cas d’avortements spontanés sur 2216 admissions soit une fréquence de 4,96%. L’âge moyen était de 25,85 ans avec des extrêmes allant de 15 à 49 ans et 89,1% des patientes était mariée. Elles étaient non scolarisées dans 47,3% des cas. Le motif de consultation était le saignement sur grossesse dans 70% des cas. Le col utérin était déjà ouvert et raccourci chez 60% des patientes L’avortement était précoce dans 80,9% des cas et tardif dans 19,1%. Le groupe sanguin et rhésus a été demandé et réalisé chez toutes les patientes, le sérum anti-D a été administré chez 8,2% des patientes porteuses de rhésus négatifs dans le cadre de prévention d’éventuelle allo-immunisation pour des grossesses ultérieures. À l’échographie, 70% des patientes présentaient un avortement incomplet. Les étiologies étaient dominées par les infections dans 47,3% suivi des anomalies chromosomiques dans 25,5%. L’aspiration manuelle intra utérine (AMIU) a été proposée et effectuée dans 65,5% des cas. Le misoprostol a été utilisé dans 13,6% des cas et le curage digital dans 1,8% des cas. L’expulsion sous perfusion d’ocytocine a été réalisée chez 19,1% des cas. L’utilisation des antibiotiques+ utéro-toniques+fer-acide folique a représenté 59,1% et celle des antibiotiques + Fer + antalgiques (19,1%). La transfusion a été faite chez les patientes qui avaient un taux d’hémoglobine inférieur à 7g/dl et ou présentant des signes d’intolérance. Nous avons déploré le décès de deux (2) patientes soit 1,8% des cas.