F acteurs de risque associés à la persistance de la schistosomose dans deux zones (urbaine et péri urbaine) d u district de Bamako.
Abstract
Introduction
: Maladie tropicale négligée, les schistosomes restent un problème de santé
publique malgré l’existence des outils de prévention. Au Mali, il existe encore des poches
résiduelles d’où l’intérêt de cette étude d’évaluer les facteurs de risque associés à la survenue
des schistosomoses dans deux zones (urbaine et périurbaine de Bamako)
Matériels et M
é thode : Il s’agissait d’une étude transversale prospective à passage unique
réalisée en Avril 2023 à Taliko et Missabougou chez l es enfants d’âge scolaire. Les urines et
les selles ont été collectées à la recherche des oeufs de Schistosoma haematobium et de
Schistosoma mansoni respectivement par la technique de filtration et de Kato Katz. La
prévalence et l’intensité de l’infection d es deux espèces ont été évaluées. Pour les
comparaisons le seuil de signification a été fixé à p<0,05.
Résultats
: Un total 736 u rines et de 668 selles a été examiné. La prévalence globale était de
18,2% (134/736) pour S. haematobium avec respectivement 2, 9% (11/378) à Missabougou et
34,4% (123/358) à Taliko. Les enfants de 11 14 ans étaient infectés par S. haematobium
(p<0,0001). Les garçons étaient plus infectés à Missabougou (p=0,004). A Taliko les enfants
qui urinaient dans l’eau avaient une prévalence élevée de S. haematobium (p=0,001). La
prévalence globale était de 8,1% (54/668) pour S. mansoni avec respectivement 4,3%
(15/345) à Missabougou et 12,1% (39/323) à L’existence de douleurs vésicales et de la
dysurie était associé à la survenue de l a schistos omos e urogénitale respectivement p=0,0001
et p=0,003 )). Les enfants fréquentant la rivière étaient plus atteints de la schistosomose
urogénitale (p=
Conclusion
: les schistosomoses restent endémiques à Bamako avec une prévalence faible à
Missabougou, les facteurs de risque étaient dominés par la fréquentation des rivières surtout à
Taliko, le sexe mais surtout l’âge compris entre 11 et 14 ans. Ceci pose la nécessité de
renforcer la sensibilisation et l’aménagement des berges des rivières e t du fleuve à Bamako.