Analyse pharmaceutique de la prescription des anti hypertenseurs en milieu officinal dans le District de Bamako
Abstract
L’hypertension artérielle est une pathologie cardiovasculaire responsable d’un peu moins de huit mille millions de décès par an dans le monde, elle est un véritable problème de santé. Un antihypertenseur ou un hypotenseur est un médicament ou une substance administré pour réduire l’hypertension artérielle. Au Mali il y’a eu beaucoup d’études sur les antihypertenseurs mais très peu d’études ont été sur la dispensation de leurs prescriptions notamment en milieu officinal c’est pourquoi nous avons décidé de faire une étude transversale analytique dans 12 pharmacies privées du district de Bamako allant du 13 Mars au 10 Août 2018. Au terme de cette étude nous avons recueilli 234 échantillons. Résultats : Plus de la moitié des patients hypertendus ont été de sexe féminin avec 59,4%. Seulement 5,6% des prescriptions comportaient l’âge des patients. Notre étude durant, nous avons rencontré sur les ordonnances répondant au critère inclusif les antihypertenseurs suivant : bêtabloquant (13,7%), diurétique (10,6%), IEC (5,8%), IC (35,9%), AA II (3,3%), AHC (3,0%), AA II + diurétique (3,0%), bêtabloquant + diurétique (5,2%), bêtabloquant + IC (0,6%), IEC + AC (4,3%), IEC + diurétique (10,6%), AC + AA II + diurétique (1,8%), AC + AA II (2,1%). Les antihypertenseurs ont représenté 53,1% sur toutes les molécules prescrites y compris les médicaments non antihypertenseurs. Sur toutes les ordonnances que nous avons reçues au cours de notre étude, les médicaments était pour la plus grande partie prescrites en spécialités soit 81,3% contre 18,7% de génériques (DCI). Le dosage qui joue un rôle important aussi bien dans le traitement que dans la dispensation était majoritairement observé avec 81,0%. La posologie était observée presque sur toutes les prescriptions avec 98,2%. A la réserve d’une seule ordonnance qui n’a pas comporté la signature du prescripteur, toutes les prescriptions ont porté la date, la signature et ont été toutes lisibles. Le nom, la qualification, et le cachet du prescripteur on t été présentés quasiment sur toutes les prescriptions soit respectivement 95,3% ; 94,4% ; 94,9%. Dans nos 234 ordonnances reçues au cours de l’étude, 213 étaient des prescriptions AMO soit 91%. Dans notre étude nous avons eu 50% d’interactions. Parmi les quatre (4) niveaux de risque des interactions médicamenteuses aux quels nous nous sommes intéressés, « A prendre en compte » a été le niveau de risque le plus observé avec 24% et aucun niveau de risque n’a correspondu à une « association contre indiquée ».