Evaluation de la Prescription des Antipaludiques dans le Centre de Santé Communautaire (CSCOM) de l’Hippodrome ASACOHI.
Abstract
Dans les pays en développement comme le Mali, la prescription à grande échelle et parfois inappropriée d’antipaludiques entraine une évolution constante des parasites vers la résistance. Ainsi notre étude avait pour objectif d’évaluer la prescription des antipaludiques dans le Centre de Sante Communautaire de l’Hippodrome. Les résultats obtenus nous confirmèrent que les prescriptions ont été intégralement faite par des médecins soit 100% des 95 prescriptions évaluées. Au total 70 patients avaient un paludisme non compliqué soit 73,7% contre 21 patients pour le paludisme grave soit 22,1%. Les médicaments DCI avaient été les plus prescrits avec 91 cas pour 4 spécialités soit respectivement 95,8% contre 4,2%. Ce qui traduirait que, les prescripteurs se referaient sur politique des ASACO, à savoir la promotion des médicaments essentiel générique. Sur les 95 prescriptions d’antipaludique, la grande majorité soit 91 étaient disponibles à la pharmacie de l’ASACOHI. Les comprimés étaient les plus utilisés. La combinaison thérapeutique à base d’artéméther/luméfantrine était l’antipaludique le plus prescrit avec 58 prescriptions soit 61,1%, suivie de la quinine avec 27,4% de fréquence sur les prescriptions. 94 des 95 prescriptions évaluées lors de cette étude étaient conformes. En raison de l’utilisation abusive des antipaludiques (automédication, médicaments de la rue), leur vente libre dans les officines de pharmacie, ces chiffres ne deviennent ainsi qu’une infime partie de la consommation des antipaludiques. Actuellement beaucoup de molécules antipaludiques font l’objet de résistance; à cet effet, l’usage non conforme des antipaludiques pose un véritable problème de santé publique nécessitant l’implication de tous les professionnels de la santé.