Profil de résistance aux antibiotiques des souches de Mycoplasma identifiées chez des femmes au laboratoire de bactériologie-virologie de l’INRSP de 2014 à 2017 à Bamako au Mali
Résumé
Mycoplasma hominis et Ureaplasma urealyticum ont été décrits dans de nombreuses études comme des bactéries impliquées dans l’infertilité, la vaginose, la salpingite, l’infection néonatales, l’endométrite, les urétrites non gonococciques. Des prélèvements vaginaux ont été faits chez des femmes pour la recherche des mycoplasmes, leurs résistances aux antibiotiques (macrolides, cyclines et fluoroquinolones). Leur recherche dans notre groupe d’étude a montré que 69% des femmes étaient porteuses de façon générale d’au moins un mycoplasme. On avait des taux d’infection de 3,9% pour M. hominis, 43,47% pour U. urealyticum et 3% pour les deux associés. Les femmes de 25 à 36 ans étaient les plus touchées. On a par ailleurs isolé d’autres germes tels que Escherichia coli (3%), Candida albicans (33,04%), Streptococcus du groupe B (1,3%), Klebsiella pneumoniae (1,3%), Trichomonas vaginalis (2,2%), Proteus mirabilis (0,4%), Neisseria gonorrhoeae (0,4%) et Gardnerella vaginalis (54,5%) dans le tractus génital de ces femmes soit en association avec les mycoplasmes, soient présents de façon isolée. Tous les mycoplasmes identifiés avaient une plus grande sensibilité aux cyclines et à certain niveau aux macrolides. Les plus forts pourcentages de résistance ont été observés pour les fluoroquinolones.