| dc.description.abstract | L’objectif de notre étude était d’évaluer l'impact de la consommation de substances psychoactives sur l'observance thérapeutique et la qualité de vie des personnes souffrant de schizophrénie au sein du service de psychiatrie du CHU Point G.
Il s’agissait d’une étude transversale, allant d’octobre 2022 à octobre 2023. Elle a concerné les patients de 18 à 60 ans atteints de schizophrénie suivis au service. Le diagnostic de schizophrénie a été posé avec les critères du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition (DSM-5), et considérés comme étant dans un état stable. L’échantillonnage était exhaustif. La qualité de vie a été évaluée avec le WHOQOL-Bref et Mars. Les analyses ont été faites avec SPSS. Le test de khi2 ou celui de Fisher exact ont été utilisé selon la convenance pour la comparaison des fréquences avec un seuil de significativité estimé à 5%. La force des associations a été estimée à l’aide du calcul des Odds ratio et de leurs intervalles de confiance à 95 %. Le consentement verbal a été obtenu de tous les participants.
Pendant la période d'enquête, nous avons recensé 126 patients atteints de schizophrénie. Parmi eux, 66 (soit 52,4%) ont déjà expérimenté une SPA tandis que 25 (soit 19,8%) ont déclaré en avoir consommé une au cours des 30 derniers jours. Les SPA utilisées au cours de la vie étaient la cigarette (41,3%), le cannabis (31,7%), l’alcool (7,9%), le Tramadol (7,1%), la cocaïne (1,6%) et l’héroïne (1,6%). Les patients enquêtés qui ont admis avoir consommé une SPA au cours de leur vie étaient significativement plus susceptibles d’être non observant au traitement, comparés à ceux qui n’en avaient jamais consommé (OR = 2,60 ; p = 0,028).Nos constatations soulignent l'importance de considérer la consommation de SPA comme un facteur influençant le traitement et le bien-être des patients schizophrènes. | fr_FR |
