Transmission vectorielle du paludisme à Kalifabougou et villages environnants dans le cercle de Kati, Mali
Résumé
Pour lutter contre le paludisme, l’utilisation des vaccins semble être prometteuse. Des recherches
sur les vaccins sont en cours sur plusieurs sites au Mali. C’est ainsi qu’à Kalifabougou et environs,
l’essai clinique d’un vaccin à base d’anticorps monoclonaux appelé CIS43LS (Section 43 de
l'Immunologie Cellulaire - Lysine et Sérine) contre le paludisme est en cours d’expérimentation.
Pour mettre à jour les données sur la transmission du paludisme, nous avons entrepris la présente
étude pour évaluer les paramètres entomologiques de la transmission du paludisme à Kalifabougou
et dans ses villages environnants.
De mai 2022 à avril 2023, les moustiques ont été collectés mensuellement par pulvérisation
intracommunautaire pour la collecte de données permettant d’accéder aux paramètres
entomologiques de la transmission du paludisme. Il ressort de cette étude que le complexe An.
gambiae est principalement le vecteur du paludisme dans cette localité et qu’An. funestus est en
voie de disparition (2471 An. gambiae s.l collectés et seulement un seul An. funestus collecté).
Parmi les trois espèces (An. coluzzii, An. arabiensis et An. gambiae) qui composent An. gambiae
s.l, le plus prédominant était An. coluzzii (74 % pendant la saison des pluies, 76 % pendant la saison
sèche fraîche et 90 % pendant la saison sèche chaude). An. arabiensis et An. gambiae avaient de
faibles fréquences et An. gambiae était absent pendant la saison sèche chaude. Les densités par
maison variaient d’un village à l’autre et selon les saisons (élevée pendant la saison des pluies et
faible en saison sèche). Dans cette localité, les densités moyennes les plus élevées étaient à peine
supérieures à 5 moustiques par case. Cela conduit à un faible niveau de transmission car les taux
mensuels d’inoculation entomologique dépassaient rarement une piqûre infectante par homme
pendant tous les mois dans aucun des villages (0,1 à 1,29 piqûres infectantes par homme et par
mois). Toutefois, la transmission du paludisme était pérenne dans la zone de Transmission vectorielle