Bilan de la pratique mammographique de 2004 à 2017 au CHU Point-G, Bamako
Abstract
L’imagerie médicale occupe une place importante en sénologie et la mammographie est l’examen le plus efficace (hormis les seins denses) pour détecter un cancer du sein, palpable ou non. L’objectif de ce travail était d’étudier le bilan de 2004 à 2017 de la pratique de la mammographie au service de Radiologie et d’Imagerie Médicale du CHU Point-G. Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive, portant sur la période de 2004 à 2017 et qui a concerné 569 dossiers de patientes enregistrées au service.
Notre échantillon était constitué de femmes jeunes et de femmes âgées, mais la majorité (59,40%) avait un âge compris entre 40 et 74 ans. La moyenne d’âge des patientes était de 44 ans.
La mastodynie était le motif de consultation le plus fréquent avec 31,05% des cas, suivie de nodule mammaire dans 21,20% des cas. La localisation des lésions était non précisée dans 48,72% des cas. Quand elle était précisée, le sein gauche était concerné dans 49,02% des cas et le quadrant supéro-externe dans 15,75% des cas.
La pathologie tumorale a été dominée par la suspicion d’adénofibrome à la mammographie avec 44,62% des cas. Parmi la pathologie non tumorale, la mastite a été l’affection la plus fréquente avec 58,34% des cas. Nous avons noté une prédominance de la catégorie ACR 1 qui représentait 53,25% des cas de mammographie.
La mammographie de dépistage individuel est peu pratiquée. La mise en place d’un système national de dépistage systématique de masse permettrait de détecter plus précocement des cancers du sein.