Apport de la tomodensitométrie dans le bilan d’extension et de suivi des cancers de la vessie au service d’imagerie médicale du CHU M-E « Le Luxembourg » .
Abstract
Notre étude avait pour but d’étudier L’APPORT DE LA TOMODENSITOMETRIE DANS LE BILAN D’EXTENSION ET DE SUIVI DES CANCERS DE LA VESSIE AU SERVICE D’IMAGERIE MÉDICALE DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE MÈRE-ENFANT «LE LUXEMBOURG » . C’est une étude transversale descriptive répertoriant 91 cas de tumeurs de la vessie sur une période de 38 mois (1er janvier 2020 au 28 février 2023) dans le service d’Imagerie médicale en collaboration avec le service d’oncologie. Les tumeurs de la vessie sont une pathologie fréquente occupant le 2ième rang des tumeurs en urologie après l’hypertrophie bénigne de la prostate et surviennent en moyenne à 55,86 ans, avec des extrêmes de 21 et 80 ans . Le sexe masculin est prédominant avec un sex-ratio de 1,46 . La bilharziose urinaire, considérée comme facteur prédisposant, a été́ retrouvée dans 30,8% des cas chez nos malades comme antécédent médical. L’ethnie Bambara était la plus représentée avec 41,8%. La profession dominante était celle des ménagères avec un taux de 36,3%. Le carcinome épidermoïde était le type histologique le plus fréquent avec 60,4%, suivi du carcinome urothélial soit 35,2%. Au cours de notre étude tous les patients ont été injectés par un produit de contraste iodé . Les masses avaient un aspect Hypodense dans 81,3% et 5,5% étaient calcifiées ; les contours étaient dans 57,1% des cas irréguliers et bourgeonnants dans 41,8% des cas . Les masses étaient hétérogènes dans 59,3% des cas après injection du PDC et la mesure du grand axe variait de 11 à 116 mm avec une moyenne de 37,35 mm . L’envahissement locorégional était surtout la graisse péri-vésicale dans 24,2% des cas , la prostate dans 16,5% des cas et le col utérin dans 13,2% des cas . Quant à la localisation secondaire à distance les poumons étaient plus représentés soit 22% des cas . Les stades T4 et T3 étaient les plus représentés avec respectivement 42,9% et 35,2% des cas. Les ganglions lymphatiques régionaux étaient envahi : N2 dans 31,9% des cas et N1 dans 16,5% des cas. Les métastases à distance étaient présentes chez 45,1% des patients . Comme type de traitement les patients ayant reçus un traitement à base RTUV + chimiothérapie étaient plus représentés avec 64 cas soit 70,3% . On observait une progression lésionnelle dans 47 cas soit 51,6%. Au terme de l’étude les patients perdues de vue représentaient 41,7% soit 38 cas et 32cas de décès soit 35,2%. Le diagnostic est évoqué́ par l’anamnèse et le toucher pelvien, mais confirmé par les examens complémentaires (cystoscopie, échographie, UIV, UCR) Et le bilan d’extension est faite par le scanner thoraco-abdomino-pelvien . La place de l’imagerie médicale est certes prépondérante dans la prise en charge des tumeurs de la vessie. Son rôle est d’une part, de suspecter le diagnostic et d’autre part de faire le bilan d’extension pré́-thérapeutique. En post-thérapeutique, elle permet aussi la recherche d’une éventuelle récidive.