Prévention de la transmission mère-enfant(PTME) du VIH SIDA dans le centre de santé de référence de la commune III du district de Bamako.
Résumé
l’infection au virus de l’immunodéficience humaine VIH est un problème majeur de santé publique dans le monde particulièrement en Afrique subsaharienne, face à cette pandémie le Gouvernement du Mal a initié, comme beaucoup d’autres pays des programmes de prise en charge des PVVIH/SIDA. Pour participer à l’amélioration des mesures de prévention de la transmission mère enfant du VIH SIDA, nous avons mené une étude transversale et analytique avec collecte rétrospective de 24 mois allant du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2022 et prospective de 6 mois allant du 1er janvier 2023 au 31 juin 2023 dans le Centre de Santé de Référence de la commune III du district de Bamako, à propos de 160 cas. Objectif : notre objectif était d’étudier la prévention de la transmission mère-enfant(PTME) du VIH dans le centre de santé de référence de la commune III du district de Bamako. Méthode : nous avons réalisé d’une étude transversale et analytique avec collecte rétrospective de 24 mois allant du 1er janvier 2020 au 31 décembre2022 et prospective de 6 mois allant du 1er janvier 2023 au 31 juin 2023. Elle s’est déroulée dans le service de gynécologie-obstétrique du Centre de Santé de Référence de la commune III du District de Bamako. Nous avons colligé 160 patients répondant à nos critères d’inclusion durant la période de recensement. Résultats : Nos femmes avaient un âge moyen 29 ans ± 0,4 avec des extrêmes de 16 et 43 ans, elles étaient majoritairement (71,9%) mariées. Notre étude a concerné 166 enfants nés de mères séropositives au VIH. Dans notre étude 99,4% des femmes enceintes dépistées avaient le VIH-1. Les femmes séropositives étaient majoritairement monogames et ménagères respectivement 71,9% et 50,6%. Le traitement de la mère a été institué dans 65% des cas avant la grossesse. Nous avons recensé 46 patientes soit 28,7% ont signalé des effets secondaires. 76,9% de nos patientes ont accouché par voie basse. La prévention de la transmission mère enfant a consisté en une monothérapie (NVP ou AZT) 80,2% chez les nouveau-nés. Le mode d’alimentation le plus utilisé dans notre étude a été l’allaitement maternel pendant six mois avec sevrage précoce soit 93,8% des cas. Les résultats sérologiques (PCR2 et M18) étaient tous négatifs ; Parmi les résultats du PCR1 six sont revenus positifs soit 3,6 %. Notre étude 5 nouveau-nés présentaient de malformation soit 3%. Un meilleur suivi de la grossesse associé à une trithérapie antirétrovirale et un accouchement bien conduit permet de réduire le taux de transmission mère enfant du VIH.