Appendicite aiguë non compliquée à l’hôpital de district de la commune IV de Bamako
Résumé
But Étudier l’appendicite aiguë non compliquée dans le service de chirurgie générale de l’hôpital de district de la commune IV de Bamako. Méthodologie Il s’agissait d’une étude descriptive, transversale et prospective sur 12 mois (juillet 2022-juin 2023) incluant tous les patients admis et opérés dans le service de chirurgie générale pour appendicite aiguë non compliquée. Résultats Nous avons colligé les dossiers de 89 patients dont 50 hommes et 39 femmes soit un sexe ratio de 1,2 avec un âge moyen de 25,8 ans ±11,3 ans. La douleur de la fosse iliaque droite était le principal motif de consultation avec 93,3% des cas. Les signes physiques étaient essentiellement composés de signe de Blumberg dans 98,9%, de signe de Rovsing dans 51,7%, de Psoïtis dans 34,8% et de douleur à droite du Douglas au toucher rectale dans 96,6%. Nous avons demandé une échographie abdominale dans 95,5%. En per opératoire nous avons trouvé le phlegmon appendiculaire dans 52,8%, l’appendicite catarrhale dans 38,2% et la gangrène appendiculaire dans 9%. La rachianesthésie a été la technique d’anesthésie la plus fréquente avec 71% et l’appendicectomie sans enfouissement du moignon, la technique chirurgicale la plus réalisée avec 51,6%. L’appendicite phlegmoneuse a été l’aspect histologique la plus fréquente avec 45,1%. L’histologie a permis de confirmer la majorité de nos diagnostics per opératoires ou l’appendice phlegmoneux représentait 52,8% et a permis de diagnostiquer 5 cas d’appendicite parasitaire dont 3 cas d’appendicite bilharzienne et 2 cas d’appendicite parasitaire non spécifiques. Les suites opératoires ont été simples dans 92,1%. Nous n’avons pas enregistré de décès. Conclusion : l’appendicite aiguë non compliquée est la première cause des urgences dans notre service, le diagnostic est essentiellement clinique. La prise en charge précoce permet de réduire la morbidité liée à cette pathologie.