Apport de la tomodensitométrie et concordance radio-histologique dans le diagnostic des tumeurs maxillo-mandibulaires au CHU-OS : A propos de 149 cas.
Résumé
Les tumeurs maxillo- mandibulaires regroupent des entités histologiques très variées. Malgré leur grande diversité, la description clinique de ces lésions est univoque, et c’est souvent le bilan radiologique qui permettra d’orienter le diagnostic dont la confirmation est indispensable par l’examen anatomopathologique.
L’objectif de cette étude était d’étudier l’apport de la tomodensitométrie (TDM) et son degré de concordance avec l’examen anatomo-pathologique dans le diagnostic étiologique des tumeurs maxillo-mandibulaires.
Notre étude est transversale, rétro-prospective et concerne 149 cas de tumeurs maxillo-mandibulaires, colligés au service de Stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale du CHU-OS de Bamako de Janvier 2016 à Juin 2021.
Sont étudiés dans ce travail les caractères épidémiologiques de ces lésions, de même leurs aspects cliniques, radiologiques, anatomopathologiques, thérapeutiques et évolutifs. Les résultats de notre série sont comparés à ceux de la littérature.
Environ 56 % des cas de notre échantillon étaient des hommes et l’âge moyen était 39 ans avec des extrêmes de 1 an et 89 ans. Le délai de consultation était souvent tardif : 24 mois en moyenne. Cette consultation était motivée dans 92,6% des cas par une tuméfaction mandibulaire, associée dans 6,7 % à des signes dentaires.
Les femmes au foyer 31,5% des cas et les agriculteurs 22,1% des cas ont été les occupations les plus fréquentes dans notre étude.
La confirmation du diagnostic reposait toujours sur l’examen anatomopathologique : les carcinomes épidermoïdes étaient les plus retrouvés avec 34,2 % des cas suivis des améloblastomes dans 24,2% des cas.
La tomodensitométrie a permis d’orienter vers une hypothèse de tumeur bénigne ou maligne confirmée à l’examen anatomopathologique dans 2/3 des cas soit une concordance radio-histologique de 65%.
La chimiothérapie a été la méthode thérapeutique de choix pour les cas inopérables.
Le traitement chirurgical a été effectué dans 48,3% des cas, celui médicochirurgical dans 22,1% des cas.