Prévalence de la néphroangiosclérose dans le service de néphrologie et d’hémodialyse du CHU du point G

Abstract

La néphroangiosclérose bénigne est une pathologie rénale chronique résultant de l’évolution d’une HTA ancienne et insuffisamment contrôlée. Au regard de l’ampleur de la prévalence de l’HTA dans le monde et en particulier en Afrique, nous avons jugé nécessaire de mener ce travail avec pour objectif d’étudier la néphroangiosclérose bénigne dans le service de néphrologie et d’hémodialyse du CHU du Point G. Nous avons réalisé une étude rétrospective et descriptive portant sur 139 dossiers médicaux d’hospitalisation des patients atteints de néphroangiosclérose bénigne dans le service de néphrologie et d’hémodialyse du CHU du Point G. Ceci durant une période de 2 ans (du 1er Janvier 2021 au 31 Décembre 2022). La prévalence de la néphroangiosclérose bénigne était de 9,2 % des hospitalisations avec un sex-ratio de 1,27. La moyenne d’âge était de 43,45 ± 13,475 ans avec des extrêmes de 18 et 84 ans. L’augmentation de la créatininémie plasmatique associée aux signes neurosensoriels de Dieulafoy était le principal motif de consultation retrouvé chez 80,6 % des patients. L’HTA était le FDRCV retrouvé chez tous les patients, suivi du sexe masculin, de l’âge, du tabagisme, du diabète et de l’alcoolisme respectivement chez 56,1 %, 21,58 %, 21,1 %, 4,3 % et 2,2 % des cas. L’évaluation clinique nous a permis de retrouver majoritairement les signes tels que les vomissements, signes neurosensoriels de Dieulafoy, l’asthénie et la déshydratation extra cellulaire respectivement chez 81,3 %, 80,6 %, 54 % et 49,6 % des cas. Tous les patients avaient une HTA évoluant depuis au moins 3 ans associé à une IRC avec un DFG inférieur à 60ml/min/1,73m². La protéinurie était minime chez 90,52 % des cas, la taille des reins était harmonieusement diminuée chez 88,72% des cas, on retrouvait l’HVG chez 87,59% des cas. L’examen du fond d’oeil montrait une rétinopathie hypertensive stade II chez 44,66 % des cas. L’évolution était favorable dans 66,18 % des cas et le taux de décès était de 15,10 %. La NASB est classiquement la conséquence à long terme d’une HTA essentielle se traduisant par un tableau d’IRC progressive pouvant aboutir au stade terminal. La baisse de sa prévalence et de son évolution vers le stade terminal de l’IRC passera par une lutte efficace contre l’HTA ceci par l’amélioration des moyens de prévention et de prise en charge de l’HTA