connaissances, attitudes et pratiques des populations de l’aire de santé de Baco-Djicoroni sur la prévention du paludisme
Abstract
Il s’agissait d’une étude transversale prospective sur les connaissances, attitudes et pratiques de prévention des populations de l’aire de santé de Baco-Djicoroni. L’étude, de type transversal, portant sur 660 adultes de 18 ans et plus s’est réalisée de juin 2021 à novembre 2021. Elle avait pour objectif d’évaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des populations de l’aire de santé de Baco-Djicoroni sur la prévention du paludisme. L’étude a concerné les habitants résidant soit à Sokoura, Hèrèmakono, Dougoukoro, Plateau, Golf ou ACI. Un questionnaire a été administré à 110 personnes par secteurs durant au moins 6 mois. Nous avons sélectionné des familles au hasard où toutes les personnes ont été interrogées individuellement et de façon séparée pour éviter l’influence des uns sur les autres. En ce qui concerne le guide d’entretien de focus groupe, avec la permission des participants, les entrevues avaient été enregistrées par un dictaphone. Nous avons interviewé 357 femmes soit 54,09% et 303 hommes soit 45,91%. Le niveau de vie avec un revenu faible a été le plus évoqué dans quatre secteurs à savoir : Plateau soit 68,18% ; Sokoura soit 51,82% ; Dougoukoro soit 50,91% ; Hèrèmakono soit 48,18% et le revenu moyen a été le plus évoqué dans deux secteurs à savoir : Golf soit 44,55% et ACI soit 40,00%. La fièvre (corps chaud) avec 59,70 % était le signe le plus fréquent suivi des maux de tête avec 59,39% et des vomissements avec 46,52%. La piqûre de moustique était la plus évoquée soit 67,12% des participants suivi de la piqure des moustiques et de la consommation de nourriture impropre avec 12,73%. La plupart des participants possédaient une moustiquaire soit 76,82%. Le premier lieu de recours aux soins était l’automédication avec respectivement 42,12% suivi de la consultation dans un centre de santé avec respectivement 33,33%. La moustiquaire était le moyen le plus utilisé avec 45,76%. La population de Baco-Djicoroni percevait le paludisme comme une maladie grave mortelle et attribuait en majorité la maladie à la piqure de moustique et par conséquent utilisait en majorité les moustiquaires imprégnées d’insecticides pour la prévenir.