Syndrome de Sharp dans le service de médecine interne de l'Hôpital du Point G : Aspects cliniques, iummunologiques et thérapeutiques
Abstract
Notre étude a concerné les malades hospitalisés ou suivis dans le service de Médecine interne de l'Hôpital National du Point G. Notre échantillon était Composé de uniquement de femmes. L'étude a duré 12 mois de mars 1997 à février 1998. Les six patientes ont été retenues selon les critères d'inclusion avec une reserve dans un cas. Elles ont toutes bénéficié d'un examen clinique et paraclinique complets. Sur les 6.386 consultations, 5 présentaient un syndrome de Sharp, soit une prévalence de 0,07 p.100 dans le service de médecine interne. L'âge de survenue était tardif avec une moyenne de 53,75 ans pour des extrêmes allant de 37 à 67 ans. La symptomatologie était dominée par les atteintes articulaires (80 p.100), cutanéo-muqueuses (100 p.100), rénales (40 p.100) demeurées peu symptomatiques, cardiorespiratoires (60 p.100) et vasculaires (40 p.100). La sensation de fièvre a été constatée dans 40 p.100 des cas. Ont été également retrouvées des atteintes musculaires. Trois cas d'anémie (60 p.100) avec une accélération de la VS dans un cas ont été retrouvés. Nous avons également retrouvés trois cas d'hypergammaglobulinémie. Les anticorps anti-RNP étaient retrouvés chez 5 malades. Le lupus a été retrouvé en association dans 80 p.100 des cas, suivis de la sclérodermie systématique, de la polyarthrite et du syndrome d'anticorps antiphospholipide membranaire (40 p.100). Le sixième cas, malgré une association syndromique trés intéressante a été considéré comme un syndrome de chvauchement ou "overlap syndrome". Nous avons constaté une évolution clinique et biologique sous traitement conventionnel (APS et corticothérapie) en consultation précoce.