Lithiases infectées de l'appareil urinaire : étude clinique, paraclinique et thérapeutique au Service d'Urologie du CHU Gabriel Touré de Bamako
Abstract
Notre étude prospective et transversale étendue sur 12 mois (mars 2008-février 2009) au service d'urologie du CHU Gabriel TOURE a permis de colliger 15 cas de lithiases urinaires infectées. Cette étude avait comme objectifs: -Etudier la place occupée par la lithiase urinaire dans l'activité du service d'urologie ; -Déterminer la fréquence des infections urinaires liées à la lithiase de l'appareil urinaire ; -Identifier les germes les plus fréquemment associés aux lithiases urinaires ; -Vérifier la sensibilité des germes rencontrés aux antibiotiques couramment utilisés. -Apporter un traitement adéquat de ces lithiases. La lithiase urinaire représentait 17,36 p.100 des activités de notre service ; elle occupait le 2ième rang après l'adénome de la prostate. Les lithiases urinaires à la longue, sont susceptibles de s'infecter. Les germes les plus fréquemment associés aux lithiases ont été Escherichia Coli avec 33,33 p.100 ; Klebsiella pneumoniae avec 13,33 p.100 et Pseudomonas aeruginosa avec 20,00 p.100 . Ces germes sont encore sensibles aux molécules courantes. Escherichia coli était sensible à certains quinolones, bêtalactamines et aminosides, il en est de même pour Klebsiella pneumoniae ; quant à Pseudomonas aeruginosa il est sensible seulement à une molécule des familles ci-dessus citées (les quinolones). Les méthodes de confirmation du diagnostic ont été au plan biologique : l'E.C.B.U + Antibiogramme ; au plan imagerie médicale, l'échographie et l'U.I.V. La lithotomie à ciel ouvert a été la seule méthode de traitement. Au terme de cette étude nous retenons que la lithiase urinaire est une affection de plus en plus fréquente et fréquemment associée aux infections. Les germes en cause demeurent sensibles à certaines molécules mais des précautions d'emploi des antibiotiques s'avèrent capitales.