Etude de la sporogonie et de la transmission naturelle de plasmodium falciparum chez les membres du complexe anopheles gambiae a Bancoumana, Mali
Résumé
Une étude longitudinale à passages transversaux a été conduite à Bancoumana de juin 1999 à décembre 2000 sur les aspects entomologiques de la inférieur à transmission supérieur à du inférieur à paludisme supérieur à. Ce village de 10.000 habitants est situé en zone de savane sud -soudanienne du Mali, à 60 km de Bamako et à proximité du fleuve Niger. Notre objectif à long terme est de compléter la préparation de ce site pour un futur essai vaccinal de type blocage de la transmission du paludsime en recueillant les données entomologiques indispensables sur la inférieur à sporogonie supérieur à et la transmission de inférieur à plasmodium falciparum supérieur à. Trois méthodes de captures ont été utilisées pour collecter les inférieur à moustique supérieur às notamment la capture par aspirateur a bouche, le "spray-catch" et la pa capture par appât humain (capture nocture). D'autre part, les générations F1 des moustiques de Bancoumana ont été utilisées pour l'infestation expérimentale par engorgment direct sur les volontaires porteurs naturels de gamétocytes. Les vecteurs rencontrés sont An. gambiae s.l (99,20 p. 100) et An. funestus (0,80 p. 100). La densité moyenne par case d'An. gambiae s.l. est plus élévée dans les cases en toit de paille (8,95) que dans les cases en toit de tôles (3,82). Nos observations revèlent qu'an. gambiae s.l. est très anthropophile avec un coefficiet d'endophagie de 0.44. Les taux de parité très élevés en fin de saison de pluie seraient liés à une baisse de la productivité des gîtes larvaires et une augentation de la longevité des anophèles. L'agressivité moyenne de 1,45 piqûres par homme et par nuit subit une variation mensuelle significative (P inférieur à 0,001). Le taux d'inoculation entomologique moyen est de 5 piqûres infestantes par homme et par mois. La technique classique de la microscopie utilisée dans l'étude de a sporogonie a permis de de déterminer d'une part les taux naturels d'infection en macrogamète (0,94 p. 100), en ookinète (0,84 p. 100) et oocyste (1,98 p. 100); d'autre part les taux expérimentaux d'infection des mêmes stades de développement de plasmodium falciparum respectivement 3,9 p. 100 ; 6,16 p. 100 et 17,71 p. 100 pour macrogamète e, ookinète et oocystes. La température moyenne dans les habitations humaines a été de 29,33 et l'humidité relative moyenne de 62,69 p. 100 avec une variation mensuelle significative (P inférieur à 0,001). Ces résultats entomologiques sont discutés en regard des données parasitologiques, cliniques et démographiques obtenues pendant la période d'étude à Bancoumana. Les taux d'infection ainsi établis dans les conditions naturelles du développement de plasmodium falcipraum constituent une référence potentielle pour l'évaluation d'un futur vaccin de blocage de la transmission dans cette localité et ses environs.