Études des paramètres paludométriques en zone de pulvérisation intra domiciliaire (PID) de Koulikoro, Mali
Abstract
Le paludisme est une des maladies les plus répandues sur le globe dans toutes les régions tropicales, subtropicales et même dans certaines aires tempérées. Son importance considérable a mobilisé les instances sanitaires internationales. La disponibilité des moyens de traitement et prévention chimique, les moustiquaires imprégnées, la pulvérisation intra domiciliaire d'insecticide à effet rémanent peuvent constituer une association importante dans la lutte contre le paludisme. Cette étude est menée afin d'avoir des informations précises dans une zone couverte par ces différents moyens de lutte antipaludique. Elle a pour but de mesurer les paramètres entomologiques et parasito-clinique de la transmission du paludisme, une étude descriptive transversale à passage répétée. L'étude a été menée dans 2 sites : Sirakorola et Kenenkou. Les investigations entomologique et clinique ont été faites entre juillet 2010 et Octobre 2013. Les données entomologiques ont été collectées par la méthode d'aspersion intra domiciliaire, capture sur appât humain et par test à cône. La collecte des données ont été faite parasito-cliniques par goutte épaisse et par examen clinique. La densité moyenne par chambre variait par site et par état de pulvérisation des chambres. La densité variait de façon décroissante de 2010 en 2011 dans les deux sites d'étude. Mais relativement élevées en 2012 surtout au mois de novembre dans les deux sites. L'anthropophilie était élevée dans les deux sites, une grande proportion de moustique pare a été observée au cours de notre étude. Les moustiques avaient plus tendance à piquer à l'intérieur des habitations. Le taux d'inoculation entomologique était relativement élevé en saison des pluies et variable par passage dans les deux sites. Il ressort de cette étude que les insecticides utilisés en pulvérisation intra domiciliaire avaient une rémanence assez bonne pour lutter contre les moustiques. Le paludisme était méso-endémique dans les deux sites durant notre étude.