Fistules uro-génitales obstétricales à l'hôpital Nianankoro Fomba de Ségou à propos de 56 cas
Résumé
Il s'agissait d'une étude prospective et longitudinale de 18 mois (1er Décembre 2012 au 31 Mai 2014), qui s'est déroulée dans le service de chirurgie générale et le pavillon de la fistule obstétricale de l'hôpital Nianankoro Fomba de Ségou portant sur la prise en charge de 56 cas de fistules uro-génitales obstétricales. Notre étude avait comme objectifs : Général : ¾ Étudier les fistules uro-génitales obstétricales à l'hôpital Nianankoro Fomba de Ségou Spécifiques : ¾ Analyser les aspects sociodémographiques ¾ Déterminer les facteurs de risque ¾ Analyser les aspects thérapeutiques La tanche d'âge de 21 à 30 ans était la plus représentée avec 41,1%. 41% des patientes ont contracté la fistule avant 20 ans. Le cercle de Ségou a fourni 25% de l'échantillon. 64,3% des patientes avaient une taille comprise entre 151-160 centimètres. Le cadre de vie était conjugal dans 69,6% des cas, les patientes étaient majoritairement des ménagères. Les primipares avec 30,4% ont payé le grand tribut à l'infirmité. Les fistules âgées de moins d'un an constituaient 46,4% de l'échantillon. 51,8% des patientes n'avaient pas bénéficié des consultations prénatales. 66,1% ont souffert d'un travail d'accouchement long de 24 à 72 heures. 80,4% des patientes ont accouché dans une structure sanitaire, la césarienne a été le mode d'accouchement dans 55,3% des cas et soldée d'un mort-né dans 94,6% des cas. L'accouchement a été assisté par les médecins dans 55,3% des cas. Le motif de consultation était la perte urinaire dans 92,9% des cas. La fistule était de type I dans 30,4% des cas siégeant sur un vagin souple dans 85,7% des cas. 62,5% des patientes étaient à leur première tentative de réparation chirurgicale. Toutes nos patientes ont été opérées sous rachianesthésie. La voie basse a été la plus utilisée avec 71,4%. La fistulorraphie inspirée de la technique de Chassar-Moir a été privilégiée. 62,5% des fistules ont étés fermées et séchées.