Problématique de l'accessibilité à la prise en charge médicale du cancer de l'adulte au Mali
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Date
2010Auteur
Oukoumba-ve-mytoulou, Austen-charlène
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A l'instar d'autres pays en développement, le cancer tend à devenir un problème majeur de santé publique au Mali, même s'il ne s'agit que de données partielles. Notre travail avait pour but : de décrire la prise en charge médicale des malades cancéreux au Service d'Hématologie-oncologie médicale de l'Hôpital du Point G (SHOM), d'identifier les circuits d'approvisionnement et de distribution des médicaments anticancéreux (ATC) au Mali, d'évaluer l'accessibilité physique, géographique et financière à la chimiothérapie anticancéreuse au Mali. Il ressort que : Le SHOM manque de ressources humaines et matérielles, de système d'information des dossiers médicaux. Les protocoles prescrits respectent les standards, options et recommandations en cancérologie. La Pharmacie de l'Hôpital du Point G (PPG) est le principal distributeur des ATC au Mali. Elle les délivre gratuitement, sur présentation de l'ordonnance médicale du SHOM, et dans la limite des stocks. En cas de rupture de stock, certains malades peuvent recourir au circuit privé (commande auprès des pharmacies privées) ou personnel (relations à l'étranger), ce qui augmente le coût de la prise en charge. Le nombre réduit des chimiothérapies réalisées au SHOM, limite l'accessibilité physique à ce traitement. Situé à la capitale, le SHOM est l'unique service habilité à délivrer des soins par ATC, chez les adultes atteints de cancer au Mali, ce qui restreint l'accès des malades vivant en zones rurales. L'accessibilité financière à la prise en charge médicale du cancer au Mali, est fortement limitée par les coûts connexes au traitement : bilan préthérapeutique, bilans avant chaque cure de chimiothérapie, adjuvants, consommables médicaux et petits matériels, transports et hospitalisation. D'autant plus que le Mali ne dispose pas de système de sécurité sociale, ou autres moyens alternatifs. Ces résultats permettent de conclure à la nécessité de mettre en place un programme national de lutte contre le cancer au Mali, rationnel et efficace