dc.description.abstract | Le passage à l'échelle des programmes de traitement anti rétrovirale est actuellement confronté au problème de non rétention des patients dans les programmes de prise en charge notamment dans les pays à ressources limitées comme le Mali. Conscient de ce défi, le gouvernement malien a initié une série de mesures pour améliorer le suivi des patients à travers des centres pilotes en coopération avec ESTHER utilisant le logiciel Esope. C'est dans ce contexte qu'une étude épidémiologique a été réalisée entre Février 2009 et décembre 2008 afin de déterminer le taux de rétention des patients et d'identifier les facteurs associés à la non rétention. Il s'agit d'une étude descriptive et analytique portant sur une cohorte rétrospective de 7260 patients enregistrés au CESAC entre le 1er Janvier 2005 et le 31 Décembre 2008. Les données étudiées sont issues de la base de données de CESAC constituées au moyen du Logiciel Esope. Les facteurs associés à la non rétention ont été estimés par une analyse de Kaplan Mayer et une régression de Cox. Des 7260 patients, la majorité (65 p.100 ) était de sexe féminin. L'âge médian des patients à l'initiation du traitement était de 34 ans ; le taux médian de CD4 était de160 cellules/mm3. La majorité des patients (35 p.100 ) était au stade III de l'OMS. Le temps de suivi maximum de cette cohorte est de 4 ans et demi. Le taux de rétention globale dans le programme était de 62,1 p.100 . En analyse multivariée par le modèle de Cox, les caractéristiques liées à la non rétention sont le sexe masculin, l'absence de scolarisation, la résidence hors de Bamako, l'année 2006 comme année de traitement, les circonstances de découverte « autres » et la suspicion clinique, une durée d'initiation aux ARV inferieure à 3 mois, un taux d'Hémoglobine inférieur à 10g/dl et le taux de CD4 inférieur à 50 cellules/mm3. Au regard des résultats d'études antérieures et des données disponibles le taux de rétention observé aux CESAC est comparable aux meilleurs taux observés dans les pays à ressources limitées. En outre, le taux de rétention au CESAC est en amélioration constante depuis 2007. Pour renforcer cette tendance positive, il est impératif d'intégrer le traitement précoce et le suivi actif des patients qui devraient être considérés comme une des mesures de rétention dans le programme des ARV pendant le passage à l'échelle | |