Connaissances, attitudes et pratiques des populations face au paludisme dans l'aire de santé de Baguinéda.
Résumé
Nous avons réalisé une enquête rétrospective par questionnaire uniquement, sur un échantillon représentatif de la population de l'aire de santé de Baguinéda. Deux sous groupes ont été constitués, avec d'une part les personnes ayant eu un accès pernicieux durant la saison des pluies passée ; et d'autre part des personnes contrôles ayant eu de la fièvre présumée palustre durant la même période. Une analyse de type cas- contrôle de ces deux groupes a étudié les différences en termes de conduite dans les familles respectives et d'issue des cas de maladie. L'étude sur le terrain s'est déroulée de Décembre 2009 à Janvier 2010. L'étude a été réalisée chez 500 enfants âgés de 0 à 16 ans : 54 p.100 étaient de sexe féminin ; 46 p.100 étaient de sexe masculin ; 72,4 p.100 avaient un âge compris entre 0 et 5 ans. Nous avons eu 423 cas de paludisme simple soit 84,60 p.100 et 77 cas de paludisme grave soit 15,40 p.100 de notre population d'étude. Les convulsions et les douleurs musculaires ont été observées uniquement au cours du paludisme grave avec respectivement 50,6 p.100 et 11,7 p.100 . La population reconnaissait les symptômes du paludisme simple et du paludisme grave. Le centre de santé a été le principal recours thérapeutique : 65,7 p.100 au cours du paludisme simple et 85,7 p.100 au cours du paludisme grave. L'automédication vient en deuxième position au cours du paludisme grave et du paludisme simple. Au cours du paludisme grave les moustiques sont incriminés dans 91 p.100 ; 85 p.100 des patients utilisaient de façon régulière les moustiquaires. L'imprégnation des moustiquaires demeure connue. Nauclea latifolia a été la plante la plus utilisée par la population dans le traitement du paludisme. La prise en charge du paludisme grave coûte plus chère que celle du paludisme simple