| dc.description.abstract | Depuis quelques années, les données témoignent d'une augmentation du nombre de contaminations par le VIH chez les femmes. A l'origine de cette évolution, on trouve des causes physiologiques mais également socioculturelles qui rendent les femmes particulièrement vulnérables. But : Notre travail avait pour objectif d'étudier le vécu psychosocial des femmes infectées par le VIH dans notre contexte. Matériel et méthodes : Notre travail s'est déroulé de 1er décembre 2006 à 30 avril 2007 dans le service de Pédiatrie du CHU Gabriel Touré. Il s'est agi d'une étude descriptive et prospective. L'étude a porté sur cinquante mères séropositives au VIH dont les enfants sont suivis dans le cadre de la PTME. Résultats : Les mères étaient âgées de 26 à 35 ans dans 52 p.100 des cas. Elles étaient non instruites et femmes au foyer pour respectivement 16 et 33 d'entre elles. Quarante trois femmes sont mariées ; parmi elles 18 cohabitent avec leur belle mère. Plus de la moitié (36/50) affirme méconnaître la source éventuelle de contamination. Parmi les 45 sous traitement antirétroviral, 11 signalent rencontrer des difficultés liées au traitement. Vingt femmes méconnaissent le statut sérologique de leur conjoint. Le conjoint a été informé du statut sérologique de sa femme dans 44 cas. L'annonce au conjoint a été suivie de difficultés conjugales pour certaines femmes. Sur les 36 qui ont informé leur entourage de leur statut sérologique, dans plus de la moitié des cas, la femme a informé un membre de sa propre famille. Dans 21 p.100 des cas, l'annonce à l'entourage a été faite par la femme elle-même et dans les autres cas l'information vient de quelqu'un d'autre (conjoint, agent de santé, tiers personne). La réaction des proches a été en général favorable. Le rejet et la stigmatisation ont été évoqués par sept femmes. L'alimentation artificielle a été la règle dans notre série. La maladie du sein a été l'alibi le plus fréquent pour justifier l'alimentation artificielle. Pour l'alimentation de l'enfant, le manque de moyens financiers et les questions incessantes de l'entourage ont été les difficultés les plus souvent évoquées. Conclusion : Au terme de notre étude, nous constatons que malgré les efforts fournis par les autorités maliennes, le personnel des sites de PTME, les associations de PVVIH les mères se trouvent confrontées à de nombreux problèmes d'ordre psychologiques, sociaux, financiers, conjugaux. | |
