Etude clinique des tumeurs de vessie dans le service d'urologie du CHU du Point G.

Abstract

Les tumeurs de vessie représente3.16 p.100 de l'ensemble des malades hospitalisés au cours de notre période d'étude .Elles constituent la 6ème cause d'hospitalisation en urologie. Elles occupent la 3ème place dans les pathologies vésicales en urologie après la FVV et les calculs de vessie. C'est le premier cancer des voies urogénitales. L'âge moyen de nos malades est de 43.6 ans avec des limites d'âge allant de 16 à 75 ans. Nous avons retrouvé une prédominance du sexe féminin avec ratio de 0.90. Les ménagères, les cultivateurs, les pêcheurs sont les professions les plus touchées avec des taux respectives : 42.5 p.100 ménagères ; 22.5 p.100 cultivateurs et 20 p.100 pêcheurs. L'ethnie Bambara à été la plus touchée avec un taux de 27.5 p.100 . Les régions les plus touchées ont été : Bamako 40 p.100 ; Ségou 22 p.100 Koulikoro 15 p.100 et Kayes 10 p.100 . La plupart de nos malades était mariée avec un taux de 72.5 p.100 . Les malades référés ont été plus nombreux avec un taux de 70 p.100 . Le motif de consultation le plus retrouvé a été l'hématurie avec un taux de 52.5 p.100 . Les examens complémentaires réalisés chez nos malades ont été : L'échographie pratiquée chez 22 malades dont elle a révélé la tumeur chez tous ces patients. L'IUV faite chez 25 malades a objectivé un retentissement sur le haut appareil urinaire chez 15 malades. La cystoscopie a été pratiquée chez 16 malades et elle a révélé la tumeur chez 14 malades soit 35 p.100 des cas. L'UCR faite chez 3 malades a révélé la tumeur dans 2 cas et un rétrécissement urétral dans 1 cas. Le scanner fait comme bilan extension métastatique chez 2 malades a montré une ostéolyse pelvienne associée à un syndrome de condensation chez un malade et images évoquant des métastases hépatiques chez l'autre malade. Le carcinome épidermoide a été le plus fréquent avec un taux de 22.5 p.100 La localisation tumorale diffuse a été la plus fréquente. La technique chirurgicale la plus utilisée a été la tumorectomie simple avec un taux 25 p.100 . La dérivation ureterosigmoidienne (Godwin) a été beaucoup utilisée avec un pourcentage de 22.5 p.100 . Les suites opératoires ont été simples dans la plupart des cas avec un taux de 72.5 p.100 . L'évolution à long terme a été marquée par : La guérison dans 60 p.100 des cas Douleur intense dans 12.5 p.100 des cas Impotence des membres inférieurs dans 2.5 p.100 des cas La cachexie dans 5 p.100 des cas. Décès dans 7.5 p.100 des cas Perdu de vu dans 12.5 p.100 En fin nous pouvons déduire que les tumeurs de la vessie restent difficiles à traiter malgré le développement de la chirurgie, l'anesthésie et la réanimation à cause du diagnostique tardif dans la plupart des cas.